Critique Dancer in the dark

J’ai découvert il y a peu «Dancer in the dark», la palme d’or du Festival de Cannes 2000. Ce film est probablement une des plus belles palmes d’or que j’ai vu. «Dancer in the dark» m’a tout simplement impressionné. Ce film est un véritable chef d’oeuvre.

«Dancer in the dark» est un drame musical racontant l’histoire de Selma, une ouvrière passionnée de comédie musicale, atteinte d’une maladie qui lui fait perdre la vue petit à petit. Elle travaille sans relâche pour pouvoir payer une opération à son fils atteint de la même maladie. Elle fera les plus grands sacrifices pour que son fils se fasse opérer et puisse conserver sa vue. Cette histoire m’a profondément touché. C’est un film sur le sacrifice totalement bouleversant, très dure mais également magnifique.

La mise en scène est assez unique mais également plutôt déroutante avec une photographie très spéciale et avec une façon de filmer assez documentaire caméra à l’épaule, au plus proche des personnages. De plus, les scènes musicales sont pratiquement toutes filmées avec des plans fixes très courts (quelques secondes). Lars von Trier prend ici à contre pied les comédies musicales classiques qui utilisent généralement des plans longs et assez mobiles.

Les scènes musicales sont très originales et sont probablement la grande réussite du film. Chaque chanson nous plonge dans l’imaginaire de Selma. Chaque chanson est déclenchée par un son de la vie courante (un train, un crayon sur une feuille de papier...) qui réveille l’imaginaire de Selma. Ces bruits font partis intégrantes de la musique des différentes chansons. Selma, qui est passionnée de comédie musicale, surmonte ainsi sa tragédie grâce à son imaginaire et à la chanson. La photographie du film différencie bien l’imaginaire du réel. L’image est beaucoup plus belle et colorée pendant ces scènes musicales. La beauté de ces scènes est une opposition parfaite à la grande dureté de l’histoire.

Bjork est tout simplement remarquable en tant qu’actrice. Elle est totalement bluffante dans son rôle de mère.

J’ai pris ce film comme une grande claque. C’est une pure expérience de cinéma réservée à un publique plutôt cinéphile. «Dancer in the dark» est un grand film et une palme d’or magnifique.