Tom Hooper aime bien l'entre deux guerres et les gens qui combattent leur démon.Eddie Reymanyne adore les Biopics à Oscar. Ce film a de quoi nous allécher. Alors, oui, la prestation des acteurs est effectivement à la hauteur et Reymanyne n'a pas à rougir de sa nomination aux Oscars mais ce qui fait qu'il ne le décrochera sans doute pas c'est que cette histoire manque d'épaisseur. On sent l'ensemble passé sous les fourches caudines d'Hollywood et de la bien "pensance" télévisuelle. En fait , ça ressemble au Discours d'un roi" avec une mise en scène bien léchée, des dialogues au cordeau et aucun pet de travers. Et si on évite un sentimentalisme nunuche, parfois , à l'image de la scène finale, on n'évite pas la symbolique de pacotille. Reste parfois de très belles scènes, comme celles ou Einar laisse émerger son fors intérieur, l'apprivoise et apprend à l'extérioriser en copiant les gestes d'une "prostituée" dans un peep show . Mais, sur la longueur, l' histoire de ce peintre premier transsexuel, retranscrite sans aucune originalité scénaristique ou esthétique est bien trop apprêtée pour nous interpeller.