Evidemment, on sera plus sensible à ce film si on a déjà été touché par la "Mary Poppins" de Disney.
Ne serait-ce que la musique d’introduction, et hop en 3 notes on replonge dans la magie, on est pris de l’envie de chanter, de danser, de redécouvrir "mary poppins" (et de retrouver ses 10 ans).

Le biopic s’appuie intelligemment sur notre mémoire et notre attachement au film original pour nous faire vivre sa genèse difficile.

C’est une belle histoire pas si féérique que ça qui nous est contée ici: PL Travers a vraiment un caractère exécrable, magnifiquement portée par Emma Thompson. On découvre - O malheur- qu’elle était opposée à la musique dans Mary Poppins (alors que c’est l’une des plus grandes réussites du film).
On n’oublie jamais vraiment qu’on est dans une production Disney, encore que le bon vieux Walt n’a pas non plus un rôle totalement flatteur. On nous redit régulièrement qu’il a pour habitude d’utiliser les œuvre pour les tourner à sa sauce, et ce n’est pas faux. Je me souviens avoir été très surprise en lisant les Mary Poppins, mais honnêtement ça vaut autant le coup de voir le film que de lire les livres, on a au moins l’ivresse de la découverte des deux côtés.

Le film propose deux histoires en parallèle, ça permet d'entrecouper l'histoire principale, de se dire qu'on aimerait quand même bien être la fille de Colin Farrel (même si c'est pas tous les jours tout rose).
On regrettera quelques longueurs surtout dans les flash backs, et un gros coup de mou dans l’histoire à la fois dans le présent et dans le passé, ce qui rend le quart d’heure de plat vraiment très long.

Le reste du temps, rien à redire, on a un bon divertissement, et ça doit beaucoup au personnage de Travers.

Par contre je ne suis pas une experte mais j’ai trouvé que les produits dérivés Disney (peluches, mascottes, etc…) semblent bien modernes pour l’époque.
C’est un détail sans importance mais ça m’a vraiment marquée, et ça montre bien qu'il faut prendre le film pour ce qu'il est: une évocation à peu près de la rencontre Diseny/Travers (et puis aussi ça nous montre que les gens qui nous vendent du rêve n'ont pas forcément une vie qui correspond à leurs créations).

Maintenant il faut absolument que je me replonge dans Mary poppins.
iori
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le 18 mars 2014

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