Encore une expérience originale et inspirée

En insufflant du drame entre des rires, des bizarreries face aux fâcheries du monde réel, Pierre Salvadori arrive encore à nous surprendre dans cette « fausse » comédie.En faisant la connaissance d’Antoine, le spectateur ignore que d’un marginal, il va entrevoir un autre homme avec son humanité, sa bonté avec les autres.En découvrant Mathilde, en apparence âme sans failles de son immeuble, vous ne doutez pas réaliser que cette femme bipolaire est en proie à la souffrance et aux doutes,Gustave Kervern et Catherine Deneuve incarnent avec justesse leurs personnages de désaxés car leurs moments solaires les grandissent et les font avancer.Toute la galerie de voisins plus ou moins souffrants ou emmerdeurs est aussi dans le prolongement de ces deux personnages entre averses et éclaircies.La fin du film prend un virage fulgurant car il faut bien statuer sur un état des lieux, aussi âpre soit-il.Beaucoup de délicatesse dans cette histoire où Salvadori annonce quelque part des bribes d’En liberté notamment avec le personnage azimuté de Pio Marmaï ayant une histoire personnelle trés contrariée lui aussi.Film à découvrir pour la sensibilité d’une Catherine Deneuve jamais autant exposée.Et de se dire que même après le dernier plan, on aime à garder l’histoire s’infuser en nous encore un peu car c’est encore une expérience originale et inspirée.

Specliseur
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films vus en 2018

Créée

le 29 nov. 2018

Critique lue 167 fois

1 j'aime

Specliseur

Écrit par

Critique lue 167 fois

1

D'autres avis sur Dans la cour

Dans la cour
Grard-Rocher
8

Critique de Dans la cour par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Rien ne va plus pour Antoine. La quarantaine est difficile et pour lui qui est musicien de son état c'est un paradoxe d'attraper un bon coup de blues. Il décide changer brusquement d'emploi pour se...

27 j'aime

18

Dans la cour
oso
6

Junkie d'escalier

Bon, soyons clair, j’suis embêté. Embêté parce que Dans la cour ne manque pas d’intérêt et que j’ai envie d’en apprécier le pavé que décime, jusqu’à épuisement de toute bonne humeur, le déprimant...

Par

le 22 janv. 2015

12 j'aime

1

Dans la cour
eloch
7

Les névroses

Le film commence par un départ. C'est un homme qui quitte un monde pour entrer dans un autre. Il ne ressent plus rien, il n'y a aucune moquerie dans son choix de devenir gardien d'immeuble sans même...

le 7 mai 2014

12 j'aime

11

Du même critique

Eiffel
Specliseur
8

Un biopic alternatif remarquable

Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...

le 13 oct. 2021

40 j'aime

Paddington
Specliseur
7

Un petit ours débonnaire dans un film drôle et optimiste

Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...

le 14 déc. 2014

25 j'aime

3

Les Frères Sisters
Specliseur
5

Le western: pas un background pour Jacques Audiard

Quand j’ai lu,comme beaucoup de monde,que les Frères Sisters était une proposition de John C Reilly au réalisateur,j’ai commencé à avoir quelques doutes sur la nature de ce film pas véritablement...

le 20 sept. 2018

19 j'aime