Dans la maison par Didier Coifman
déroutant, frustrant, questionnant, dérangeant, abusant...et passionnant, Ozon ouvre la porte de la manipulation, de la poesie et du voyeurisme..on se demande qui manipule qui ...Luchini nous offre sa réflexion nuancée teintée d'un semblant de naiveté voulue, envoyant avec délectation la projection de ses fantasmes sur un ado (pervers ou non ?) avec ses propres fantasmes et ses désirs d'ados...tous les personnages sont comme manipulés comme des marionnettes dans une pièce dont le scénario peut évoluer selon l'état d'âme des personnages..tout y passe , y compris dans la vision de " la classe moyenne " que de " l' intelligencia " , de la décoratrice de mode superficielle mais tellement attirante par sa souffrance affective (Seignier) à la bourgeoise très intello directrice d'une galerie d'art contemporain dont la vie se liquéfie (Scott-Thomas)..une vision en somme assez effrayante de toutes les couches de la population et de l'entrelacement de leurs histoires dans toute sa banalité très bien rendue dans la scène finale avec les 2 protagonistes qui regardent " la vie des fourmis"..c'est à la fois " le blé en herbe " revisité et comme le dit Luchini lui même dans le film du Pasolini..le père..la mère..le fils et dieu (Théorème sans le citer)...