Tim refait (enfin) du Burton. Pas le meilleur de ses films certes, mais ça fait du bien

Tim Burton, après s'être un peu écarté de son cinéma romantico-funèbre avec les récents "Alice", "Charlie et la chocolaterie", revient à ses premiers amours. Et mine de rien ça faisait un baille, car hormis ses "Noces funèbres" qu'il a coréalisé et le "Sweeney Todd" de 2007, et avoir tenté (avec plus ou moins de réussite) des incartades sur différents genres, il aura laissé passé près de 13 ans depuis la pépite noire "Sleepy Hollow".
Et pour son retour à la comédie gothique, Tim refait du Burton.
Même peut-être un peu trop.

Car quoi de mieux pour réussir que de reprendre les bonnes vieilles recettes? Alors que Johnny Depp fasse partie de l'aventure ne nous étonne guerre, le duo ne semblant plus être dissociable. Mais en revanche que Burton nous resserve du (un peu) réchauffé l'est davantage. Car Barnabas n'est ni plus ni moins qu'un Edward sans ses mains d'argent (avec le même décalage d'époque, avec gags éculés à la "Les visiteurs"). Pour la famille Stoddard, là il va piocher chez les copains car finalement cette famille n'est pas sans rappeler la bonne vieille famille Adams (réalisé par Barry Sonnenfeld). Ce manque d'originalité dans un film qui se veut décalé est un peu triste, mais malgré tout on prend quand même plaisir à retrouver cette folie noire si chère au duo Burton/Depp avec une Eva Green sexy et diabolique qui mène la vie dure à notre vampire avec de véritables scènes visuellement délirantes et soignées (la peau de porcelaine, la scène du baiser plus que fougueux). Dommage que la scène finale, un peu bancale et scénaristiquement un peu faible, ne finisse pas dans l'apothéose que le film aurait mérité.

On se dit qu'au final, malgré des défauts évidents, le film nous a fait prendre un bon pied et nous aura fait revivre (un peu) la bonne période de Burton.

Le noir lui va si bien.