Si le pitch de départ semble cousu de fil blanc (pour ne pas dire conventionnel), Burton nous emporte, de nouveau, dans son univers personnel et nous fait voyager dans une fantasmagorie à la fois étrange et familière qui porte incontestablement sa signature. Rien d'étonnant donc, d'y voir son partenaire cinématographique (8 films ensemble) et ami proche, Johnny Depp. Acteur toujours très bon mais qui ne surprend plus car trop souvent vu dans des rôles typés fantastiques (Edward aux Mains d'Argent, Sleepy Hollow, Charlie et la Chocolaterie).
Le reste du (petit) casting est de qualité en les désormais connues Michelle Pfeiffer (Wolf, Ladyhawke, Scarface, Le Temps de l'Innocence) qui se bonifie avec l'âge mais dont la personnalité et les capacités de jeu en tant qu'actrice sont ici curieusement sous-exploitées et Eva Green (Kingdom of Heaven, Penny Dreadful, 300 : la Naissance d'un Empire).
De mon point de vue, la charismatique Eva Green reste assurément la star de cette production (ma grande découverte cinématographique de ces dix dernières années). Cette femme, une fois de plus, me cloue à mon siège dans le rôle de la méchante : une présence affolante, une putain de performance dans l'interprétation de son personnage et cette façon de mimer les expressions et de tranformer (au sens propre) sa physionomie pour ajouter à son jeu, une actrice véritablement badass !
Rien que pour Eva, les 1 h 53 minutes de Dark Shadows méritent amplement d'être visionnés.
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