Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Bonjour !


Nous allons voir aujourd'hui qu'un bon pitch ne fait pas forcément un bon film. L'objet de notre étude sera le regrettable film Daybreakers...


Avant toute chose, je tiens à préciser que les mythes liés aux vampires m'ont toujours intéressé et que par conséquent, je pense que le vampire, cette créature issue de l'horreur gothique, ne doit pas être abordé n'importe comment. C'est une des nombreuses raisons qui font que je vomis la "saga" Twilight.
Le vampire est, pour moi, un être torturé, déchiré qui se bat entre ce qui lui reste d'humanité et le côté bestial que lui impose la malédiction dont il est la victime.


Cette caractéristique essentielle du vampire est pourtant bien abordée dans Daybreakers, mais de façon fort grossière et manichéenne : il y a des vampires gentils et calmes (comme le "héros") et des vampire méchants-pas-beaux qui ont une tendance à la violence assez prononcée. Il aurait mieux valu ne pas aborder le thème de la lutte entre l'humanité et la bestialité chez le vampire si c'était pour en faire ça...


Venons-en au pitch : on nous raconte que les vampires se sont non-seulement dévoilés aux humains mais qu'en plus, ils ont pris le contrôle du monde et ont tellement proliféré et tué d'humains que ces derniers sont en sous-nombre et que, par conséquent, le sang commence à manquer. Intéressant et original, personne à ma connaissance n'avait eu cette idée. Bon, ils sont un peu cons, ils auraient pu se nourrir sur les humains en faisant gaffe de pas les tuer mais passons, l'idée de la pénurie de sang est intéressante...


On demande au "héros" de trouver un moyen de mettre fin à la pénurie, sous-entendu : synthétiser du sang. Et non, pas de True Blood ici, ça n'existe pas. Le héros ne trouve pas mais il finit par trouver un moyen de... redevenir humain !
Si vous avez bien suivi ce que j'ai dit au début, le vampire est tiraillé entre son humanité et son côté bestial, c'est une vraie torture pour lui alors retrouver sa pleine humanité et se débarrasser de sa part bestiale, il signe tout de suite. Mais non, pas le patron du héros est pas content parce que lui, il a un cancer et que s'il redevient humain, ça le condamne... Une longue vie de souffrances psychologiques contre une fin un peu moins longue de cancéreux, bon c'est vrai qu'il faut y réfléchir, mais quitte à souffrir, autant mourir plus vite, non ?


Bon ça, ça n'est qu'un problème de daybreakers, il y en a beaucoup d'autres :
Un vampire explose quand il meurt, il explose vraiment, ça fait des dégâts autour de lui et c'est... ridicule.


Les humains qui restent sont plus forts que les vampires qui sont censés avoir des pouvoirs surhumains, en effets les humains survivants sont capables de viser le cœur d'un vampire se déplaçant très rapidement dans la nuit noire avec une arbalète et de recharger ladite arbalète pour en chaîner comme ça plus de 5 vampires à la minute. Quand on sait le temps qu'il faut à un arbalétrier expérimenté pour recharger, c'est incroyable. Et puis, pourquoi l'arbalète ? C'est totalement con comme choix ! L'arc c'est tellement plus rapide, et encore, ils pourraient carrément fabriquer des bombes qui éjecteraient des copeaux de bois ou même des balles contenant des éclats de bois et arroser les vampires avec des mitrailleuses... Mais non, les gars ils ont préféré industrialiser la fabrication d'arbalètes et de carreaux, va comprendre...


Marcher à l'ombre en plein jour suffit au vampire à ne pas être affecté par le soleil, mouais, c'est moyen, la réverbération du soleil, etc... OSEF !


Pour retrouver son humanité, il suffit à un vampire de s'exposer au soleil quelques secondes, ce qui, au lieu de le tuer, le rend à nouveau humain. En plusieurs années, ça n'est jamais arrivé par accident ? Incroyable ! Mais surtout, si quelques secondes passées au soleil rendent le vampire humain, pourquoi le fait de rester plus longtemps le tue ? Nique la logique !


Ce film est bourré d'incohérences. A déconseiller à tous ceux qui apprécient un temps soit peu les vampires.

SVimaire
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le 16 mai 2017

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Samuel Vimaire

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