Daybreakers est un film parlant au premier plan des vampires. Et pourtant on comprend très rapidement que le thème du film est plus le pouvoir des corporations que celui des créatures de la nuit.
Présenté par les publicitaires comme un croisement entre "Matrix" et "28 jours plus tard", vous n'y trouverez pas la moindre trace ni de l'un ni de l'autre... En effet, les vampires de cet univers d'anticipation, nous sommes en 2019, n'ont pour seul avantage que l'immortalité (ou presque). Ici pas de transformation en loup, pas de super vitesse ou de force surhumaine... Pas non plus de successions de scènes d'actions effrénées ou de meurtres gores à tous les coins de rue... Nous sommes dans un film beaucoup plus fin large qu'un simple film sur les vampires.
Ce film nous raconte comment notre société, où les humains se sont tournés vers l'état de vampire pour résister à la maladie, la vieillesse et la mort, va s'organiser pour survivre alors qu'il n'y a pratiquement plus d'humains pour les nourrir... Si vous y voyez une métaphore de notre société de consommation capitaliste, vous avez mis le doigt sur le véritable thème du film.
Mais bien sûr, vous y trouverez aussi les ingrédients d'un film classique du genre. Et bien entendu, il y aura du sang et des vampires assoiffés. Vous y retrouverez également cette lutte intérieure entre l'humanité et la bête sauvage. Et c'est inévitable, de l'action et du suspens. On y ajoute un scénario correct nourri par un univers original pour le genre...
Et on obtient au final un bon film. Ni un film d'horreur, ni un film d'action, mais un film qui se place entre les deux. Il ne restera certainement pas dans les annales, mais vous ne sortirez pas déçu...
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