Tous ceux qui étaient nés bien avant 1970 ont croisé d'une façon ou d'une autre la carrure de cet individu hors norme, à la télévision ou ailleurs. Plus qu'un homme politique et un militaire, De Gaulle était un personnage atypique doté d'un sens aiguisé de la raison d’État, un sens de l'honneur sans faille et une affection profonde pour sa famille. Celle-ci fut exacerbés sans aucun doute par le handicap de leur dernière fille Anne, atteinte de trisomie, handicap mal connu à l'époque et donc sujet à toute supposition improbable.
Ce film a le mérite de retracer une courte période de sa vie, soit les 10 jours qui précédèrent l'appel du 18 juin 1940.
Par certains côtés, je n'ai pu m'empêcher de faire la jonction avec Les heures sombres, qui racontait la période de la vie de Churchill lorsqu'il dut remobiliser la nation britannique pour lutter contre l'obscurantisme et relancer l'effort de guerre.
Ce film est plutôt bien foutu et se laisse regarder sans ennui, avec un intérêt certain pour les jeux de pouvoirs, les rebondissements lors de la cavale de sa famille pour fuir l'ennemi.
Le casting est bien vu. Lambert Wilson incarne un De Gaulle plutôt convaincant, de même qu'Isabelle Carré est tout à fait à la hauteur dans le rôle de Yvonne De Gaulle. Olivier Gourmet, en Paul Reynaud, Gilles Cohen en Georges Mandel, Catherine Mouchet en Mademoiselle Potel sont également parfaits dans leur rôle spécifique. Une mention spéciale à Tim Hudson qui interprète un Churchill, plus vrai que nature en affichant un charisme étonnant et réaliste.
Voici un bon film qui ne mérite pas les critiques d'une partie des observateurs médiatiques.
Je vous le conseille car vous passerez un excellent moment de cinéma.

Eric-ROBINNE
8
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le 9 mars 2020

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Eric ROBINNE

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