La vie est dure. Ainsi quand on entreprend, comme moi, de regarder l'intégralité de la filmographie de Vincent Lacoste, on se retrouve obligé de voir des sacrés navets, comme ce "De l'huile sur le feu", réalisé en 2011 par Nicolas Benamou, qui met en scène le conflit, dans une impasse près de Belleville, entre une famille chinoise qui tient un resto chinois et une famille algérienne qui tient un fast-food halal nommé "Berbère King". Les gags sont d'une lourdeur pachydermique (la fête de nouvel an chinois qui finit en orgie libertine, hi hi hi, le patriarche chinois qui fait manger des burgers au porc à l'imam, ho ho ho), et la manière de balancer des charretées de clichés et de blagues racistes sous couvert de les dénoncer (et encore...) n'est pas franchement subtile.
Il y a vaguement trois bons points dans ce film :
-Belleville <3, même si on n'aperçoit que deux ou trois rues en tout et pour tout (l'essentiel est tourné en studio) ;
-la regrettée Claude Gensac <3, dont le personnage meurt hélas au tiers du film ;
-Vincent Lacoste <3, qui traîne sa bouille d'ado blasé un peu crétin, et qui sauve tout ce qui peut l'être dans ce grand naufrage.
Bref, la lacostophilie est un sacerdoce.