Vaille que vaille...

Difficile de ne pas être ému devant cette belle histoire mais cela, hélas,ne fait pas pour autant un film...
L'Enfer est même souvent pavé des meilleures intentions et le film semble la plupart du temps se reposer entièrement sur les frêles épaules de son jeune et lumineux comédiens pour pallier au manque de mise en scène.
Le scénario est un peu faiblard et les dialogues sonnent souvent faux y compris dans la bouche de si bons comédiens. Alexandra Lamy déploie d'ailleurs une grande subtilité dans sa gamme de jeu et Gamblin ne fait pas "son Gamblin", employé pour une fois à une autre composition que celle d'un personnage supposé lunaire.
Le film est donc touchant mais ressemble trop à un téléfilm d'introduction à une soirée débat sur Sport & Handicap.
Rien de détestable, loin de là, mais trop de bons sentiments étouffent parfois l'émotion dans l'oeuf...
C'est dommage, car Nils Tavernier s'était montré plus convaincant dans ses documentaires et il tenait là un vrai sujet: celle d'une relation père/fils et d'un combat mené en commun, de front...
Au lieu de cela, le film multiplie les maladresses, les effets démonstratifs; il croule sous le mélo tire larme et le suspense qui aurait pu être un vrai ressort narratif et émotionnel est troqué contre un manichéisme et un angélisme un peu irritants et à coté de la plaque.