Dead Leaves
7.4
Dead Leaves

Moyen-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi (2004)

Une lecture en musique


Magnificence des décors, somptuosité baroque, Dead Leaves est une peinture vivante à la limite de l'absurde, transgressant les genres pour envelopper son spectateur dans un écrin de folie goguenarde.
Myriade de couleurs criantes, apothéose hallucinante, il détonne par son visuel vif et son montage frôlant l'épileptique pour mieux toucher du doigt la violence à son état primaire, survitaminé et en tout point drôlatique. L'action à peine se pose pour mieux nous assommer d'un trait d'humour piquant avant de repartir de plus belle, suivant deux personnages pittoresques, déjantés.
Un jeune freluquet prompt à bondir en tout sens et dont la boîte crânienne a été remplacée par un moniteur et sa comparse, une jeune friponne dont les nippes s'étiolent à la mode nipponne jusqu'à dévoiler les courbes généreuses de ses protubérances mammaires et ses sous-vêtements, pour ne pas dire sa petite-culotte de dent...


Attends, je fais quoi moi là ?


Merde. Musique
Dead Leaves c'est un gros N'IMPORTE QUOI avec une meuf qui se réveille à poil sur terre en compagnie d'un type qui a un MONITEUR à la place de la tête et une voix de déjanté. La fille a un œil rouge avec une chouette petite tâche. On va l'appeler Pandy. Le type, Retro. Pourquoi ?
J'sais pas mais on s'en cogne.
Nous ce qu'on veut c'est que ça BASTONNE !
A coup de gun, course poursuite folle et complètement tripesque faite par un type qui a trop forcé sur la drogue et le FUN !


Et vazy que je te colle une prison lunaire, une scène de cul en mode chenille entre le type à la tête de télévision et Pandy pendant que tous les prisonniers pervers du coin sont en train de s'toucher joyeusement en bavant. Que je te mette des bites foreuses, des tanks, des canons, des ROBOTS, des TUEURS MUTANTS SURBADASS et



BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOM !!! KABOUM BING PANG PANG !!!!



Et entre ça de bonnes blagues bien Japoniaise, borderline pipi-caca parfois, des dialogues absurdes


et un bébé Super-Super Saiyan


avec des GUNS, des EXPLOSIONS PARTOUT, dans l'espace, dans les couloirs d'une base de malade, dans un train, dans une CHENILLE !!!


Un putain de non-sens de 45 minutes qu'on voudrait éternel. Une libération de tous les codes à tous les niveaux qui éclate et qui crache dans tes yeux et tes oreilles pour venir te dégueulasser la face et t'en redemande, à genoux devant ton écran.


Tiens, tu sais ce qu'ils font pour le bonus, le réal' et deux gars de l'équipe ? Pour bien te montrer qu'ils sont un peu no-brain comme toi, s'pèce de marsouin et pour faire une promo' à la cool ?
Un vrai ou faux en jeu à boire.


Pourquoi PAS ! Après tout l'ensemble du truc n'est qu'un énorme pied-de-nez à la bienséance et à la cohérence, un morceau de pure extase animée qui te colle un sourire niais à la tronche et comme une envie de sale gosse de tout casser !


Merci Hiroyuki Imaishi, bâtard, j'ai la pêche moi maintenant.

Créée

le 11 août 2015

Critique lue 627 fois

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Petitbarbu

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