Hello Kitty version bad-ass

Alors c'est clair qu'il faut pas s'attendre à une histoire de ouf : c'est l'origin-movie d'un anti-super-héros qui tabasse les méchants, sauve la fille et gagne à la fin. L’intérêt de ce film n'est donc pas du tout dans son récit. Pourtant il change complètement des super-héros movie comme il en sort maintenant 30 par ans qui commence un peu à nous souler. Parce que ce film est totalement bad-ass, trash et vulgaire. Assez fidèle au comics, Deadpool bute tout ce qui bouge bien salement et clash tout le monde avec des punchlines de malade genre trop d'inspi le mec il t'insulte de plug anal oklm. Du coup les répliques sont vraiment excellentes. Le personnage est grave drôle il s'en bat les cou*lles de tout c'est un ouf. Ce qui est cool aussi, c'est ses commentaires en permanence sur ce qui se passe, car la grande particularité de Deadpool dans les comics est d'être conscient de vivre dans une BD, et du coup c'est assez bien représenté. Même s'il en faudrait encore plus parce que c'est vraiment l’intérêt de ce super-héros qui n'en est pas un. Il commente les scènes, les critiques un peu et fait pas mal d'auto-dérision genre il vanne les franchises Marvel et Ryan Reynolds himself. D'ailleurs parlons un peu de ce Ryan. Parce que pas mal de gens le critique, mais dans ce film il est tellement à fond que tu peux pas ne pas l'aimer. Je sais pas mais je le trouve vraiment parfait dans ce rôle. Toujours à faire des blagues, à tailler son propre physique (car Wade Wilson est peu avantagé physiquement il faut le dire, d'où le masque, un comble pour l'homme le plus sexy de 2010, mais ce qui est important c'est ce qu'il y a au fond #moraldethug #zérosousentendu). Pas mal de clins-d'œil et de références sympathiques, genre du plus subtil (« Basil Fawlty » traduit par « Monty Python » et du coup c'est plus du tout subtil mais balek) eu un peu moins subtil (« McAvoy, Stewart, on y comprend plus rien avec ce zbeul chronologique »), le « caméo prévisible » est encore plus jouissif que d'habitude (oui j'ai employé le mot « jouissif », et alors, il est très bien ce mot m*rde !). Sinon le générique d'intro déboîte, toujours dans l'esprit auto-dérision avec cette petite dose de vulgarité qui fait toujours plaisir (« A douchebag presents »,« Produced by assholes »... perso ça m'fait bien rire). Les combats sont graves classes, dynamique et vraiment bien chorégraphiés en mode Néo qui rencontre Rey Mysterio. Donc au final c'est vraiment le scénar qui pêche (et oui j'ai effectivement utilisé cette expression, mais je m'en fout c'est ma tournée ! « I'm touching myself tonight ! ») mais vu que les répliques trouent le c*l, et que le montage en mode flash-back vient je te raconte mon passé pendant que je marrave des potes à Vin Diesel apporte un peu plus de profondeur au récit (mais vraiment un peu quoi... Enfin c'est plus original quoi qu'un bête montage dans le style Petit Ours Brun...), et bah on est parfaitement divertit comme c'est le seul but de ce film (les propos de Deadpool à la cam en mode Malcolm le justifie) et on kiiiiffe grave jusqu'au bout. Donc il est très drôle, très sympa et très jouissif (eh ouais moi je m'en bat les cou*lles frères je remet ce mot je suis un pure thuuug!!!). Et puis y a Daario Naharis qui fait Francis (« - bah qui c'est Francis ? - C'est lui... ») et ça ça m'fait zizir. En gros il manque juste des mexicains qui font du trafique de chimichangas et une citation de de Gaulle genre «La guerre, c'est comme la chasse, sauf qu'à la guerre les lapins tirent » et ce serait parfait !