Red fist
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L'idée d'adapter en film Deadpool, le super-héros le plus barré de la tronche de l'univers Marvel, ressemblait à une gageüre. Le genre de projet casse-gueule qui faisait saliver tous les fans, tout en leur causant des sueurs froides.
Petit rappel sur Deadpool: c'est un mercenaire, ancien des Forces spéciales, qui se caractérise par une tendance à la grande-gueulitude et une capacité de régénération hors du commun; je veux dire, Wolverine est hémophile, à côté. Ah, il est aussi conscient – ou persuadé, ce n'est pas très clair – d'être un personnage de comics.
Pour ne rien arranger, quand je dis "super-héros", ce n'est pas le modèle gentil: il a tendance à tuer les gens par paquet de douze et pas de la façon la plus propre, non plus.
Eh bien, dans l'absolu, le contrat est rempli: Deadpool est clairement Deadpool, avec en prime une origin story qui est également une histoire d'amour – ce qui a permis aux producteurs de faire une magnifique pub pour le film, format "comédie romantique de la Saint-Valentin". On voit que le concept est réussi quand même les producteurs se lâchent.
À peu près tout dans Deadpool est décalé: les faire-valoir, les ennemis, l'action, même le générique du début, qui donne le ton du film. Mais c'est surtout le héros – enfin, ce qui en tient lieu, qui remporte le pompon, notamment son constant cassage du quatrième mur, s'adressant au public ou faisant des références aux acteurs des films précédents.
L'idée de lui adjoindre, en faire valoir, des X-Men, est également un trait de génie: on ne fait pas plus anti-X-Men dans le concept que Deadpool!
Le film est également blindé de références directes ou indirectes, y compris au moins à trois reprises à Rob Liefeld, créateur du personnage – sans oublier l'inoubliable – et habituel – caméo de Stan Lee. Si vous pensiez que les Gardiens de la Galaxie en faisaient des tonnes dans ce rayon, vous n'avez rien vu!
Par contre, il y a une raison pour laquelle le film est interdit aux moins de 16 ans en Suisse et aux USA (mais pas en France, il semble): il y a des scènes de cul explicites – y compris avec gode-ceinture, bonne Journée internationale du droit des femmes! – et beaucoup, beaucoup de violence très graphique, avec gerbes de sang et morceaux d'anatomie qui volent au ralenti.
J'ai trouvé aussi un peu dommage que le gimmick du pétage de quatrième mur soit livré sans explication réelle, alors que c'est un des éléments centraux du personnage. Même s'il me semble que les comics font également l'impasse sur une quelconque explication, d'ailleurs.
Ceci posé, Deadpool est un excellent moment défoulatoire, un gros délire qui entreprend de démolir consciencieusement les travers des films de superhéros en général et ceux de l'univers Marvel en particulier. De ce point de vue, il est très réussi.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 7 mars 2016
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