Deadpool premier du nom était un bon film, porté par un Ryan Reynolds désireux d'effacer la vilaine tâche laissée par le Wade Wilson de X-Men Origins. En résultait une superproduction pseudo-superhéroïque sympathique, qui malgré une origin story conventionnelle et des personnages secondaires oubliables, parvenait à faire rire (qui n'a pas au moins souri devant le générique loufoque, les vannes potaches de l'anti-héros et les quelques scènes où le quatrième mur vole en éclats ?)
Deadpool 2 surpasse son aîné dans de nombreux domaines, à commencer par un humour qui partage vulgarité et punchlines bourrées de références de manière peut-être mieux maîtrisée que dans son prédécesseur. Ryan Reynolds excelle toujours dans le rôle qui semble lui avoir toujours été destiné. Le thème de la paternité est effleuré dans ce second opus et permet un scénario un peu plus élaboré, sans transcendance néanmoins. Les nouveaux venus Cable, Domino et "Firefly" son intéressants et attachants. Les scènes d'actions sont inégales, tantôt brouillones, tantôt inventives. Coup de coeur pour le passage du "parachute" qui m'a franchement fait rire, et pour la scène post-générique, de loin la plus réussie de l'histoire des films Marvel, et je pèse mes mots.
Cette suite est donc une franche réussite pour la licence, servie après une campagne marketing franchement sympathique. Ma seule crainte serait que la suite ne soit pas un Deadpool 3 mais un X-Force qui accorderait moins d'importance à ce bon vieux Wade.