Il raffole des licornes et des chimichangas, il a marqué 2016 en nous montrant qu’être un super héros…ça craignait. Mieux vaut être un anti héros. Deux ans plus tard, Wade Wilson alias Deadpool revient une seconde fois, accompagné d’un petit nouveau : Cable, un mutant venu du futur .Toujours plus barré, toujours plus bad ass, toujours plus puéril et incorrect, cette suite frappe-t-elle plus fort que son prédécesseur ?


L'anti héros insolent de chez Marvel revient


Sitôt Avengers Infinity War sorti, que trois semaines plus tard, en voila un autre. Avant que Disney ne vienne sans aucun doute semer la zizanie sur cette franchise tout juste commencée, Deadpool revient. Exit Tim Miller partit bosser sur le prochain Terminator (croisons les doigts pour que ce soit la bonne), c’est David Leitch, réalisateur entre de John Wick, qui va devoir relever le défi en devant faire aussi bien si ce n’est mieux que son homologue. Deadpool premier du nom était bon, bousculant la routine dans le monde des super héros, allant jusqu’à s’en moquer gentiment, nous offrant une promo fun comme jamais on avait eu jusqu’ici. Seulement coté scénario, c’était du bateau de chez bateau et même avec la répartie de notre anti-héros, rien n’y faisait. Avec l’arrivée de Cable, mi-mutant, mi-cyborg venant tout droit du futur et, succès oblige, un budget plus conséquent, Deadpool 2 était bien partit pour sortir du lourd. Bigger Better comme ils disent tous…


Deadpool nous prévenait bien durant les premières minutes de film, cette suite, sera un peu plus familiale. Non pas familiale tout court avec de la censure comme le dernier Expendables, mais un peu plus soft question blagounettes sexuelles. Parce que oui, une, deux, trois blagues, ça va, au-delà, ça faisait vraiment pensé que le film était axé pour les pervers en manque jamais rassasiés. Ne vous détrompez pas pour autant, Deadpool 2 reprend les mêmes codes, fait revenir les Vanessa, Negasonic, Colossus, Dopinder le chauffeur de Taxi et Blind Al (la colloc aveugle de Wade), et recommence en meilleur, et en plus fort. Question action, tu vas en bouffer, tout comme coté répliques.



Tiens toi bien Wolvie parce que moi aussi je vais mourir dans mon
film.



Que la X Force soit avec vous !


David Leitch a bien fait de remplacer Tim Miller. L’écriture des dialogues, du scénario, le développement des personnages, le coté plus sérieux bien qu’il subsiste toujours l’humour à la Deadpool, font qu’on a là une suite surpassant son original, un peu comme Terminator 2 Le jugement dernier mais en moins culte. Tu ne peux pas rivaliser face à James Cameron et Schwarzy.


Tiens d’ailleurs, en parlant de Terminator, dans Deadpool 2, certaines et certains ne mettant jamais un nez dans un comics (ne les huons pas, ils ne savent pas) vont faire la rencontre de Cable, un mec mi-mutant mi-cyborg débarquant tout droit du futur. Alors oui, son arrivée ne se fera pas sans fringues et dans une sphère temporelle mais pour le reste, on a là du mec bien cool et bad ass. Néanmoins, Cable, comparé au T-800, il est plus torturé, plus tristounet, semblant sortir tout droit de Dc Comics. Après Thanos, Josh Brolin, sans CGI, nous livre une nouvelle prestation à la hauteur de sa renommée. On est loin de Thanos.


Du Deadpool démembré, du Deadpool déprimé, du Deadpool déchainé. Plus de sang, plus d’action spectaculaire à coup de gun fight et affrontements dantesques chorégraphiés au millimètre prêt (n’est pas David Leitch qui veut !), plus d’X-Men, du voyage dans le temps, de la grosse baston en images de synthèses, un antagoniste qu’on avait pas du tout vu venir (sauf si t’es un fan chevronné de l’univers X-Men), de l’humour référenciel où Dc Comics et Marvel y passent pour notre plus grand plaisir (marque de fabrique de la franchise Deadpool), un scénario bien conçut avec un enjeu original et un message émouvant (pour un Deadpool, c’est LA surprise qu’on avait pas vu venir non plus), le tout assaisonné d’une bande originale succulente, comme celle du premier opus. Et dire que le générique est signé Céline Dion. J’ai même pas honte de dire que j’ai surkiffé sa chanson.


Fidèle à l'ADN de son personnage, Ryan Reynolds continue à refuser de se formater dans le moule Marvel. En sommes, il navigue en roue libre, bien conscient de ce qu'il fait et de ce pourquoi il a voulut incarner cet anti-héros. Seulement cette fois, contrairement à Deadpool 1, on a voulu nous offrir de la nouveauté, faire évoluer notre poopool. C'est un personnage plus humain, plus fragilisé que nous verrons. Pas de niaiseries pour autant, juste des moments plus sérieux, plus posés, amenant le personnage à se questionner sur son avenir, et son destin. Et si cette histoire d'adolescent livré à lui même y était pour quelque chose?


Par la suite, notre personnage de retour aux affaires, se montera sa petite équipe: la X-Force pour venir en aide à notre pauvre Russell. Un groupe à la X-Men mais en plus libérééééé délivrééééé. De Bedlam (un mutant contrôlant les systèmes électriques comme un fusil EMP, incarné par Terry Crews), à Zeitgeist un mutant vomissant de l'acide (incarné par notre nouveau clown Grippe-sous), en passant par la sexy et hilarante chanceuse qu'est Domino interprétée par la charismatique Zazie Beetz, et Peter, un type moustachu normal qui voulait juste venir dans la X Force parce que c’était cool, les personnages secondaires et mémorables s’enchainent (comme Yukio, la copine Kawaiiiiii de Nagasonic et nouvelle X-Men). MAIS, tout ne se passera pas comme prévu.


Et là, l’humour, plus noir que jamais, pointera son museau, créant quelques minutes magistralement hilarantes. Oui, Deadpool 2, comme Avengers Infinity War, compte bien lui aussi créer la surprise. Des surprises à un degré différent D’Avengers. Promis, on ne vous refera pas le coup après ce cliffhanger horrible. Je sais que ça fait mal…



Je lui ai fait quoi au grincheux qui a piqué le bras du soldat de
l’hiver ?



Au final, laisses tout tomber, sauf le vase chinois préféré de ta mère, Deadpool 2 est aussi énorme qu’Avengers Infinity War. Jouissif, décalé, un peu plus soft question vannes ras la braguette, plus violent, plus bad ass, des références à l’univers des super héros et la pop culture en veux-tu en voila, des caméos de folie dont un mythique, une histoire carrément plus intéressante que Deadpool 1, des nouveaux persos géniaux (COUCOU YUKIOOOOO), et comme d’habitude, un Deadpool bien déjanté, comme on l’aime, cassant le quatrième mur. Pour le reste, à toi de te faire ton opinion. C’était Mister J, gros bisous à toi et BISOUS à toi aussi Yukio !!!!

Jay77
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le 16 mai 2018

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