Death Note
3.5
Death Note

Film de Adam Wingard (2017)

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Bouse absolue ? Euh... Clairement et totalement : OUI !

Death Note est un manga culte de Tsugumi Oba et Takeshi Obata ! (Proposé par Kana en France). On y suit les aventures incroyables de Light un jeune homme très intelligent et implacable se retrouvant avec un Death Note, un carnet incroyable qui permet de tuer en annotant simplement le nom de sa proie, de sa victime !


Aussi, quand Netflix a annoncé, en 2016 reprendre le projet du film live, lancé en 2007, j’était plutôt impatient de voir le résultat final. Mais dix ans pour voir aboutir un projet, avec autant de changements de scénaristes, de réalisateurs, de boites de production… ce n’est jamais bon. Puis le casting, et la première bande-annonce ont fini de me faire douter, plus que fortement…


Bon déjà, qui dit boîte américaine, dit film aux Etats-Unis (ben ouais ce sont eux les plus forts) avec des acteurs américains… On perd déjà un peu de l’essence du manga. Ce ne sont pas du tout les mêmes cultures, et les personnages, tellement forts du mangas sont des personnages japonnais… On part déjà du mauvais pied…


Light Turner (Nat Wolff) est un étudiant assez intelligent et sans charisme (ce manque de charisme est merveilleusement mis en avant par l’acteur…), on est déjà bien loin du Light du manga qui nous impose sa prestance et son charisme dès sa première apparition ! Son père, James (Shea Whigham) est policier, sa mère est morte, assassinée. Ce meurtre a créé un fossé entre le père et le fils. Ce dernier n’acceptant pas que son père n’en est pas plus fait contre le criminel !


Un jour, Light voit un carnet lui tomber dessus, droit du ciel ! Un Death Note, un carnet de la mort. En le feuilletant, il découvre qu’il peut écrire le nom d’une personne, la façon dont il souhaite le voir mourir, en ayant son visage en tête, et cela se produit dans la minute (sauf en cas de consigne différente, le carnet propose en effet beaucoup de possibilités (ce que je prendrais mon pied niark, niark, niark)). Il tente d’abord le truc pour se débarrasser d’une petite frappe. Le résultat est incroyable, tout se passe comme il l’a écrit !


Il fait alors la rencontre de Ryuk (Willem Dafœ) le propriétaire du carnet ! Un démon qui s’amuse à jouer avec les humains à travers son carnet de la mort ! Petite parenthèse sur le personnage de Ryuk, personnage essentiel au titre et qui, non seulement, n’a pas le charisme, encore une fois, de sa version papier, mais en plus est d’une laideur affligeante. A notre époque, se retrouver avec ce genre d’effets spéciaux pourris, c’est un peu honteux !


D’abord effrayé, Light commence à voir, petit-à-petit l’intérêt du carnet, et l’utilise une seconde fois pour venger la mort de sa mère en ciblant son assassin ! De l’intérêt et surtout Light y prend goût ! Il ne tarde pas à en parler à Mia (Margaret Qualley), une fille un peu rebelle et marginale sur laquelle il craque. Cette dernière va avoir la même vision de l’utilité du Death Note que Light.


Petite coupure, encore une fois pour parler du massacre du personnage de Mia ! On passe d’une petite lolita pétillante et totalement décalée à une marginale complètement tarée et ne pensant qu’à tuer et rouler des patins à Light. Mais ce n’est pas le personnage le plus foiré…


Tous deux décident d’utiliser le Death Note pour tuer les criminels, les assassins, les dictateurs, bref, tout ce qu’il y a de pire chez l’Homme ! Ses chevilles grossissant, Light se fait passer pour un dieu et se fait appeler Kira ! Se mettant à signer ses actes ! Le monde s’enflamme et Kira devient une véritable institution, on le vénère un peu partout dans le monde ! Même certains policiers !


Mais ce n’est pas le cas de son père, qui décide de stopper Kira et de l’arrêter ! Il est aidé alors de L (Keith Stanfield), la définition même du génie ! Ce dernier est persuadé que Kira n’est qu’un simple meurtrier et est bien décidé à le prouver et à découvrir comment Kira agit ! Mon dieu qu’est ce qu’ils ont fait du personnage de L ? C’est tout simplement désastreux ! On se retrouve avec un personnage qui fait rire de façon nerveuse à la place de se dire « ouah, il est trop fort » ! On est plus dans le « ouah, il est ridicule… »


Une course poursuite, une guerre des nerfs s’installe entre les deux personnages, et Light va céder de plus en plus à sa part sombre pour sortir vainqueur de ce duel, tout en devant jongler avec le grain de sable Mia, perdant totalement la raison…


Des acteurs sans charismes, une adaptation complètement bancale, très, très loin de l’esprit d’origine de manga. On ne retrouve rien de ce qui faisait l’essence même de Death Note. Une adaptation sans saveur, on a garder les éléments clés sans se soucier de la synergie qu’il devait y avoir entre eux. On sent, en plus, qu’il devait y avoir une suite, mais le film est tellement pourri, tellement bidon, que l’on ne saura jamais la décision prise par L ! Même si on peut s’en douter un minimum.


Bref, des fois, on ferait mieux de s’abstenir…

Romain_Bouvet
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le 13 févr. 2018

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Romain Bouvet

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