Tragédie à l'aspartame...

Ayant déjà fait la critique de Star 80 qui traite de la même histoire, je ne reviendrai pas sur le dramatique destin de Dorothy Stratten et son mari/meurtrier Paul Snider.

Donc passons au vif du sujet.
Adapté pour la télévision moins d'un an après les faits, ce triste fait divers met en vedette la fameuse Scream Queen Jamie Lee Curtis en Dorothy Stratten et Bruce Weitz en Paul Snider.

Je vous la ferai courte: si vous voyez ce téléfilm ci avant l'excellent film de Bob Fosse, vous pourriez y trouver un relatif intérêt.
Si vous connaissez déjà le Star 80 avec Eric Roberts et Mariel Hemingway dans les rôles-titres, eh bien laissez-moi vous dire que ce Death of...est situé très en-deçà de la version de 1983.

Jamie Lee Curtis ne dégage ni la naïveté ni la fragilité de l'incarnation faite par Hemingway.
Le physique de Jamie est malheureusement son seul atout ici (bien que peu exposé, ce qui est un comble pour un film traitant de l'ascension d'une Playmate...) mais télé 80 oblige, il faut rester soft.

Bruce Weitz incarne un Snider unidimensionnel, sans charisme et trop vieux pour incarner le même pas trentenaire Paul.
Et si on joue au comparaison avec la vision d'Eric Roberts...ben, il n'y a pas de comparaison à faire! Roberts l'emporte à tous les niveaux et haut la main!

Le reste des personnages est à l'avenant, c'est à dire d'une platitude confondante.

Les couleurs criardes dues à la photo saturée, nous ramène à l'esthétique d' Happy Days et autres TV show qui font pleurer les yeux.

Les dialogues sont basiques et déclamés sans réelles conviction, la réalisation ne vaut guère mieux qu'un "Derrick" lambda et le tout est monotone, bavard et long malgré les ellipses incroyables que recèle ce téléfilm.

A l'époque, Death of...a pourtant eu du succès à la TV parce que:

1.C'était un sujet d'actualité qui bouleversa l'Amérique,

2.Parce que Star 80 n'était pas encore sorti.

Pas une daube non plus, ce téléfilm permet quand même à Jamie Lee de sortir du carcan stéréotypé des films d'horreur qu'elle faisait.
Mais ça reste mou du genou...