Toutes les histoires vraies ne nécessitent pas un film. Preuve en est avec Deepwater, plus grosse catastrophe de plate-forme pétrolière maritime, et désastre écologique sans précédent. La réalisation de Berg tend vers le spectaculaire mais le récit ne s'y prête pas. On a alors une première heure très classique, sans recherche esthétique ni visuelle, puis un montage haché sur la plate-forme façon documentaire, sans construction d'empathie envers les persos (et un Mark Wahlberg oublié). Enfin, la catastrophe survient et tout s'enchaîne en 30min, puis 10min d'épilogue et hommage. Si les actions sont romancées, les évènements sont traités avec une banalité ennuyeuse et, à aucun moment, Berg ne s'approprie l'histoire, ni ne va au-delà des faits. Le chaos ressenti résulte d'une gestion de l'espace absolument nulle en terme de mise en scène, avec des visuels surchargés et confus. Reste la musique de Jablonsky qui a gardé les arpèges atmosphériques de sa précédente collaboration avec Explosions In The Sky, pour cette explosion maritime sans saveur.