The Way I Am

Etrange film que ce Hurt Locker, son propos de fond est aussi intéressant qu'insuffisamment développé à mon goût au profit d'un film de guerre qui joue la carte de l'atmosphère tout en faisant le pari discutable de tenir 2h en produisant essentiellement une ambiance, pas d'histoire à proprement parler, on assiste au quotidien répétitifs de 3 soldats qui doivent se tirer de situation périlleuses et en dénouer certaines... et le plus étonnant c'est que cela marche. C'était apparemment l'intention de Bigelow: mettre le spectateur à la place de ces hommes. C'est assez réussi, The Hurt Locker est une sorte de longue méditation âpre. Mais dommage que le propos initialement posé et qui conclue également le film n'ait pas été plus développé sur le plan psychologique: le démineur n'arrive pas à vivre hors des situations de survie et de danger, mais pourquoi? Et comment en est-il arrivé là? Avec une musique aussi belle et majestueuse que celle proposée par Marco Beltrami et Buck Sanders: https://www.youtube.com/watch?v=98Ji9bbnLwc
pour illustrer l'état d'esprit/âme du personnage principal, un portrait plus étoffé de ce personnage n'aurait pas été de trop.
Enfin, tant pis, The Hurt Locker, malgré ce défaut malheureux, restera le film de guerre existentialiste, atypique et méritant qu'il est.