La machine Sliver (producteur sur "Piège de cristal", "Predator", "Assassins" de Richard Donner...) entraine Sly (alors au faîte de sa gloire) et Wesley Snipes (qui enchaîne les rôles au début de sa carrière après "The king of New York" d'Abel Ferrara pour seul exemple) dans un film de science-fiction rondement mené par un Marco Brambilla (qui fait ici ses premières armes) débutant et connaissant la chose. Les scènes d'action sont bougrement efficaces : la présence de Stallone n'y est pas pour rien. On les attend impatiemment car en dépit de bons mots ("je vous casse les coudes", "soyez heureux" et autres...) qui sont de bas étage, l'intrigue est moyennement ficelé en dépit d'un sujet qui valait le coup : l'hyperviolence et ses dérives. La présence de Sandra Bullock au générique est uniquement propice à montrer une femme dans ce monde de brutes brillament mis en avant par le duo Stallone/Snipes. Ici, elle figure alors que dans "Speed", elle est beaucoup plus convaincante. La musique de Elliot Goldenthal ("Heat", c'est lui !!) ne casse pas trois pattes à un canard, reste assez bonne, mais ne s'affranchit pas des clichés du genre. Pour une première expérience, Marco Brambilla ne démérite pas. Le genre science-fiction n'est pas dépoussiéré, loin de là. On s'amuse uniquement à retrouver Stallone dans un film qu'il pourra rajouter à son compteur. Divertissement assuré, mais sans plus. Merci Marco.