Deux flics dans la ville. Lui, un vieux cheval mis de côté ; elle, une jeune idéaliste qui croit en la police. Ils sont à la recherche d'un témoin introuvable. Le scénario n'a rien d'exceptionnel alors on s'intéresse à l'atmosphère du Paris de la fin des années 60. L'alchimie du tandem formé par Marlène Jobert et Lino Ventura n'a rien d'évident mais elle s'installe peu à peu. Dommage que le bourru José Giovanni n'insiste pas outre mesure. Il faut la voir trottiner dans les rues de Paris, peinant à suivre son collègue, aux blessures intimes jamais refermées. On marche beaucoup dans le film, on croise des Peugeot 404 et des petites gens pour lesquels le réalisateur montre une grande tendresse. L'interprétation des seconds rôles est cependant souvent hasardeuse hormis dans le cas de l'indispensable Paul Crauchet. Bonne partition musicale de François de Roubaix. Quelques scènes ridicules (les maniaques des cinémas) ou maladroites, à noter. Et un dénouement très noir, fidèle au credo du cinéaste qui en profite pour passer un message sur les manquements de la police.

Cinephile-doux
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le 23 avr. 2018

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Cinéphile doux

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