Ou Zombie Terminator...


(Ça ne devrait pas être long puisque cette critique est des plus complète, celle-ci me parle bien aussi et celle-là expose pas mal de bons arguments que j'aurais voulu sortir. ;))


Mais quelle surprise tout de même de découvrir que non seulement la totalité de la partie saine de mes éclaireurs le conchie joyeusement mais plus encore qu'une bonne proportion de la partie dite contaminée le saque tout aussi vigoureusement ! Sans doute pour ses personnages bouffis, ses incohérences par wagons, sa répétitivité, son absence d'enjeu, son absence flagrante de gore, son suspense inexistant, etc, etc.


Son suspense inexistant ! Alors que ça fait bien longtemps que je n'ai pas autant vibré devant un survival zombie ! L'armée des morts ? Et encore, c'est ça le pire...


Les personnages sont commodes mais on s'en fout ! On n'a pas fait mieux depuis Romero ou quoi ?!


La gestion de l'espace clos et le déroulement de la chose sont UNE TUERIE ! LA PREMIÈRE HEURE EST JUSTE AAAAAARRGHH ! Après ça fait parfois mine de devenir saoulant et puis AAAARRRGHH et re ARRGHH!


BORDEL, C'EST UN FILM D'ACTION DE ZOMBIE CORÉEN SANS GORE OU ÇA CHIALE ET ÇA RESTE BLOQUÉ DANS LA MÊME POSITION FACIALE EXTATIQUE PENDANT DES PLOMBES ET POURTANT C'EST LA PLUS GROSSE CLAQUE DE ZOMBIE QUE J'AI VU OU PAS LOIN !!


J'ai trop pensé à Romero mais façon actioner survival, un foutrement costaud même, UNE TUERIE ! Une prouesse alors même que Yeon Sang-ho efface toute la partie dégueulasse du genre, retire toute couleur à sa pellicule dans la grande lignée de la standardisation grisâtre, choisit volontairement un décor aseptisé au possible où il faut réagir le plus naturellement possible, une survie immédiate sans aucune possibilité de contrer quoi que ce soit.


En résulte une menace omniprésente, QUAND LE ZOMBIE EST LÀ, LA MORT EST LÀ ! DIRECT ! BAM ! JE TE SAUTE DESSUS ! Il n'y a rien à faire, il faut fuir, courir, se cacher encore et encore exactement comme dans un cauchemar monstrueux. Plus besoin de supplément pour être dedans, l'exploitation de la situation suffit, un huis-clos terminal, un rythme sur le fil, une pression ennemie constante ! Comment cette pression peut-elle perdurer alors même que l'on a déjà deviné que va devenir qui et dans combien de temps ça va se passer ? Je ne sais ! Tant pis pour vous ! ;)


J'entends dire que ça y est, le cinéma coréen s'est totalement américanisé et patati et mets-moi ça, mais LAISSEZ-MOI LOLER ! Depuis le début des années 2000, je reproche au cinéma d'action coréen d'être encore pire que les américains puisque non contents de mettre encore plus de confiture que tous les autres, pas un ne sait filmer l'action sans taper à coup de marteau-piqueur sur sa caméra ou la gorger de ralentis Loréal. Au delà des leaders de la nouvelle vague, il y a une masse vertigineuse de gros réalisateurs tâcherons depuis longtemps en Corée !


ET LÀ C'EST JUSTE UNE TUERIE !


Cet enchaînement de 2 heures est si parfaitement géré et monté qu'il parvient à te faire oublier les quelques grosses incohérences et autres moments de tartines de confiture qu'il déballe, ainsi que le méchant complètement gueulard et ses acolytes, et aucune contre-attaque de zombies quand on les envoie valdinguer non plus, des coups de bol topographiques de plus en plus gras à avaler aussi. Ça s'amoncelle dangereusement et pourtant ÇA PASSE TROP BIEN !


À chaque fois qu'une scène commence à devenir violonant irritante, une surprise de survie coupe court.


spoiler
On découvre qu'il ne sont attirés que par ce qu'ils voient, on se cache. On essaie une attaque gonflée d'action mais ça ne peut durer qu'un wagon. Ils sont aussi attirés par les bruits, on se tait. On remonte le train. On utilise adéquatement son portable. Ils ne voient pas dans le noir, on en profite. On tente le hall, on récupère plutôt le train, on change de train en bout de ligne, etc. On fuit toujours plus loin la horde vorace en n'utilisant que ce qui se présente, le tout dans un espace confiné.
spoiler


Même si les personnages sont outrageusement basiques et survivent envers et contre tout par je ne sais quel miracle, ils jouent parfaitement les émotions de base, sont presque tous attachants et tout est si parfaitement imbriqué que ça reste LA PUISSANCE ABSOLUE DES SURVIVAL ZOMBIE ! La parfaite représentation de la menace en surnombre qui s'infiltre partout. Et j'adore l'énergie de ces zombies.


Bref, soit c'est un énorme plaisir coupable, soit c'est UN PUTAIN DE CHEF D'OEUVRE DU GENRE !


Ça ne devait pas être long...

drélium
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le 17 nov. 2016

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drélium

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