Critique éditée le: 16.04.2013
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Au début du XXème siècle un jeune officier russe, le capitaine Vladimir Arséniev, est envoyé avec une poignée de militaires afin d'effectuer un relevé topographique dans les régions du Nord-Est de la Russie, très peu peuplées et à la nature sauvage. Durant ce périple, le groupe de militaires rencontre par hasard Dersou, un vieux chasseur mongol. D'abord intrigués par l'attitude et les manies de cet homme habitant la forêt, les militaires sont subjugués par la ruse et l'adresse de ce chasseur. Les moqueries cèdent la place à la curiosité et au respect envers cette créature des bois qui finit par être intégrée au groupe.
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Cinq années plus tard, le capitaine russe repart dans la même région pour y effectuer un second relevé. Il retrouve alors Dersou. Celui-ci guide à nouveau dans cette nature dangereuse et pleine de pièges le petit groupe de militaires; mais un jour, un tigre les attaque. Dersou qui n'a jamais raté sa cible loupe son tir et blesse la bête en voulant la faire fuir. Le vieil homme est déshonoré et prend alors conscience de son âge, la précision du tir n'est plus la même, pour Dersou le monde s'écroule. Devenu inséparable du capitaine, celui-ci se refuse d'abandonner le vieux chasseur à son triste sort et décide de l'emmener avec lui vivre dans sa propre famille. Cette vie n'est pas faite pour lui malgré le chaleureux accueil qui lui est réservé...
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Lorsque Akira Kurosawa réalisa ce remarquable film, il faut avouer que ce grand metteur en scènes vivait une période bien délicate puisqu'il devait se relever de l'échec commercial de "Dodes'kaden" réalisé cinq ans plus tôt et qui mit en faillite sa société de production. Il part donc tourner en URSS ce film tiré d'un ouvrage de Vladimir Arseniev. Le célèbre réalisateur, pour son grand retour séduit. En effet, l'amitié au -delà de toutes les différences, la nature et le respect de celle-ci sont mis en valeur dans cette œuvre. Après que les "hommes de la ville" ont appris à connaître Dersou, celui-ci nous emmène dans un long voyage au cours duquel le petit groupe devra vaincre les révoltes et les dangers de cette nature ingrate dans laquelle ils évoluent. Pour le vieux chasseur, rien de plus naturel, il est dans son élément, il comprend tous les bruits, il prévient les dangers; il devient en fait l'élément indispensable de ce groupe qui, sans lui tomberait dans les pièges tendus par la nature. Lorsque, vaincu par l'âge Dersou Ouzala part en ville sur l'invitation de son ami, on le voit malheureux, prisonnier et n'ayant que le désir de rejoindre sa chère forêt ou de mourir.
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Cette fable véridique nous rappelle a juste titre que d'où que l'on vienne, quelque soit son niveau, personne ne peut se croire supérieur à un autre car chacun est différent mais aussi complémentaire. De plus, il s'agit d'un film militant en faveur de cette nature que l'homme détruit sans se soucier de son propre équilibre et des peuples comme celui de Dersou que l'on extermine.
L'interprétation bouleversante de Maxime Mounzouk, sacré petit homme des bois bougrement sympathique, est inoubliable. Il nous attendrit, nous fait rire et même pleurer. Il est fort bien entouré de Youri Solomine, son fidèle ami de la ville profondément humain.
Ce film est a découvrir absolument, heureusement le miracle du DVD a fait son devoir en l'éditant.
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Ce film a obtenu:
Le Grand Prix du 9ème Festival de Moscou,
Oscar du meilleur film étranger en 1976.
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Box-office France: 994.988 entrées.
Ma note: 9/10