Le « chef-d'œuvre » d'un genre bien nauséabond.

Le film a la réputation d'être le « chef-d'œuvre » du genre assez nauséabond nommé « nazisploitation ». D'une part, parce qu'au niveau de l'horreur et il va sans doute beaucoup plus loin que les autres. D'autre part, parce que le réalisateur, Césare Canevari, bien que peu connu, n'est pas un tâcheron incapable de faire un plan comme dans la plupart des films de ce genre. C'est fort bien filmé, avec de beaux mouvements de caméra circulaire, des petits plans séquences, etc. Sur ce point, la scène finale est vraiment très réussie. Enfin, parce que les acteurs, contrairement aussi aux productions de ce genre où ils sont en général totalement nuls, jouent bien et que l'héroïne conserve une ambiguïté intéressante du début jusqu'à la fin du film. L'auteur s'est notamment inspiré des célèbres Portier de nuit de Liliana Cavani, Salo de Pasolini et Salon Kitty de Tinto Brass. Néanmoins, il me semble difficile de justifier ce genre de film.

Jean-Mariage
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le 7 juin 2017

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Jean-Mariage

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