Mouais... J'apprécie Dominik Moll, l'un des rares cinéastes français à avoir un univers personnel et à sortir régulièrement des sentiers battus, mais là... Pourtant j'y ai cru. La folie douce, légèrement mélancolique et ponctuée d'absurde ne fonctionne pas mal au début, le réalisateur trouvant quelques bonnes idées pour donner au récit un minimum de saveur et de décalage pour qu'on y trouve un certain plaisir. Hélas, hormis quelques moments sympas
(l'exposé du fils concernant les animaux : excellent),
on se perd en scénettes sans grand intérêt, le film oscillant entre méchanceté gratuite
(le meurtre du chien : juste non !)
et grand n'importe quoi, le tout pour se conclure dans une idéologie quasi-bien-pensante finalement très éloignée de ce qu'avait pu proposer l'œuvre jusque-là.
Enfin, si François Damiens excelle dans un registre pas si courant pour lui, on a beau me dire ce que l'on veut : moi, Vincent Macaigne, ça ne passe pas, même la présence de la belle Veerle Baetens s'avérant ici plus un handicap qu'autre chose... Sur le papier, il y avait tout pour séduire. A l'écran, au moins l'œuvre a t-elle le mérite de se démarquer (un peu) du tout-venant cinématographique hexagonal, mais cela reste bien insuffisant pour nous séduire... Déception.