Pas de quoi en tirer

Tombé dessus par hasard dans mon journal, je me suis avant tout laissé tenter par la présence du tandem Vincent Macaigne - Philippe Rebbot, dont l'association me paraissait prometteuse. Seulement, entre être et paraître, il y a parfois un gouffre... Non pas que cela soit vraiment antipathique, la peinture des petites gens et des galères du quotidien par le réalisateur sonnant même juste de temps à autre. Seulement, croire que cela suffira pour séduire les spectateurs est se contenter de bien peu.

Il n'y a quasiment pas de scénario, plus une sorte de fil rouge permettant de garder une cohérence jusqu'au bout. Cette tentative d'instaurer une sorte d'ambiance

est plutôt bonne mais ne débouche pas sur grand-chose. On a ainsi droit à une succession de scènes, où l'on voit surtout deux frères courir après deux femmes leur plaisant : si l'on peut totalement comprendre l'attirance du premier pour l'excellente et très belle Suzanne Clément, c'est beaucoup moins le cas pour Hafsia Herzi, limite odieuse et inintéressante au possible.

Les personnages secondaires, peu nombreux, sont souvent sans saveur

Même la mélancolie tentée dans la dernière ligne droite tombe un peu à plat, le duo « vedette », a priori prompt à offrir une bonne dose d'absurde, apparaissant presque exsangue. Bref, si le film a au moins le mérite d'essayer de cultiver une singularité, l'absence de fond comme de saveur limite inexorablement son intérêt. Passable.