Des souris et des hommes

1992, Gary Sinise, Drame, d’après le roman de John Steinbeck

Ce film de Gary Sinise se déroule pendant la grande dépression des États Unis. George et Lennie cherchent un travail en Californie.

Les deux compagnons n’ont aucun lien de famille. Ils sont juste amis et s’entraident, ce qui rend l’histoire très touchante. Lennie est atteint d’une maladie mentale mais est doté de capacités physiques surhumaines. Tandis que George, lui, est beaucoup plus intelligent que fort. En quelque sorte, les deux forment le duo parfait. Mais, tout n’est pas comme ils l’avaient prévu. Lorsque plusieurs semaines sont passées dans la grange où ils travaillent, Lennie se met à vouloir avoir un chiot. En effet, une portée vient de naître. George lui offre le chiot de ses rêves. Lennie joue avec et se met à le caresser. Mais il ne s’arrête pas à des papouilles. Il se met à le serrer et ne s’en rend pas compte. Le chiot se met alors à gémir. Il resserre encore plus fort...

C’est alors qu’apparaît le fils du chef du ranch, Curley. Accompagné de sa femme, il fait le beau et le malin devant Lennie qui, lui, est tombé amoureux de cette charmante jeune fille. Le vantard se met à violenter Lennie. Le brave homme ne réagit pas jusqu’à ce que George lui ordonne de frapper. Et là, c’est le massacre ! L’armoire à glace attrape la main du malicieux et la met en miettes.
Quelques jours plus tard, la jeune femme revient. Ayant vu qu’elle cachait un côté obscur que Lennie n’aurait pas su voir à cause de sa naïveté, George défend à Lennie de lui parler et de s’en approcher. Malgré toutes les mises en garde, Lennie craque et se met à faire comme avec le chiot. Car ses cheveux féminins sont doux et tout ce qui est doux, Lennie adore. Un peu trop d’ailleurs... Je vous laisse imaginer ce qu’il se passe avec la jeune fille.
Lennie fuit là où George lui avait dit d’aller en cas de problèmes. Découvrant la femme de Curley morte, George rejoint son ami. Et là c’est le drame. George raconte pour la énième fois son histoire de maison qu’ils auront tous les deux. Dans cette maison, il y aura plein d’animaux et comme à chaque fois, Lennie rajoute : « Moi, je s’occuperai des lapins ». Hélas c’est sa dernière phrase, car son bienfaiteur lui offre une belle mort plutôt que d’être pourchassé et tué par la bande de Curley.

Un chef-d’œuvre ! L’histoire est juste magnifique, le scénario complet, et surtout il y a un jeu d’acteur particulièrement bien produit du côté de Lennie. N’étant pas réellement handicapé, il a réussi néanmoins à me le faire croire jusqu’à ce que j’aie contrôlé sur Wikipedia. La fin nous laisse sur une note de poésie mise en rapport avec une scène dans laquelle un des anciens du ranch dit à George qu’il n’aurait pas dû laisser quelqu’un d’autre abattre son vieux chien et qu’il aurait dû le faire lui même. C’est une scène particulièrement axée sur le suspense et la surprise. Je ne m’y attendais pas du tout. La mort de Lennie est le moment le plus intense du film. C’est le moment que tout le monde redoute et qui arrive à la fin des fins.

Personnellement, j’ai lâché une petite larme lors de ce film. Il m’a beaucoup touché. Il met en valeur les problèmes des handicapés mentaux et de leur entourage. J’ai aussi aimé la touche historique sur les État-Unis des années 30. Je le conseille à tout le monde. Mais attention de ne pas oublier de prendre des mouchoirs au cas où...