Plane Dead par ylacast

Genre : Air Zombi

Verdict : Décomplexé et barré du bulbe. Du bon cinéma bis qui saigne.

Pichte : Des scientifiques décident de transporter dans un avion une patiente sur laquelle ils ont expérimenté un produit miracle qui font que les morts peuvent être moins morts. La femme meurt. Mais grâce au produit miracle, elle devient moins morte. Toute emballée par cette idée elle se met à courir partout et à faire mourir des gens qui deviennent à leur tour un peu moins morts. Tous les passagers se mettent à finalement participer à ce joyeux bordel. Pendant ce temps, le pilote pilote.

Ma (très) discutable opinion : Il faut se rendre à l'évidence, les films de zombis sont sérieusement de retour pour le meilleur et pour le pire. Dans le flot constant qui vont du Z qui tâche au blockbuster qui brille, en passant par des direct-to-video honorables, le genre est de nouveau exploité jusqu'au sang. Dans ce marasme, peu attirant dans l'ensemble, une petite poignée de métrages sont tout de même à sauver. Aux cotés des évidentes réussites que sont les 28 days later, 28 weeks later et autres Dawn of the Dead, il serait dommage de manquer cet efficace Plane Dead (aussi titré Flight of the living dead selon les éditions), probablement écrit et réalisé sous coke.

Victime d'une malheureuse coïncidence avec la sortie de l'affligeant Snakes on a plane, ce film n'est pourtant pas une basse manoeuvre opportuniste et des infos circulaient déjà sur ce zombi flick bien avant le film mollasson mettant en scène Samuel L. Jackson. Mais avouons que nous sommes ici face à des postulats identiques avec des zombiles à la place des reptiles. Sur la base d'un scénario qui tient dans un emballage de carambar, le réalisateur Scott Thomas nous ressort toutes les bonnes recettes issues en partie des films de catastrophes aériennes des années 70 et des films de morts-vivants des années 80.

Les références sont nombreuses et variées et l'on pense souvent à Return of the Living Dead et à ses petits frères - on se surprend même à penser à Y'a-t-il un pilote de l'avion avec la présence d'une nonne parmi les passagers. Les personnages sont bien sûr issus des plus flagrants archétypes des films catastrophes : le flic qui accompagne son prisonnier (qui révèlera bien sûr une âme de héros), la blonde insupportable et la brune allumeuse, des teenagers chauds-lapins, les hôtesses de l'air sexys, un champion de golf qui ne quitte jamais son club, un pilote qui fait son dernier vol avant de prendre sa retraite, etc.

Réalisé avec une énergie débordante, des maquillages vraiment à la hauteur et une utilisation de l'espace totalement décomplexé de la problématique de huis-clos dans un avion grand comme un stade de football - il faut voir les zombis et les passagers continuer de sortir de partout pendant tout le film quand bien même les couloirs ont été arpentés des dizaines de fois - Plane Dead tire son épingle du jeu en ne se prenant surtout pas au sérieux, en tirant le maximum que l'on pouvait espérer d'un si petit budget et en ne lésinant pas sur la pédale d'accélérateur : une fois le top départ donné, les zombis sont partout et tout le temps. Ils sortent du sol, de derrière un miroir, d'un faux-plafond, et s'en prennent sans relâche à un stock de passager qui semble inépuisable pour les besoins d'un script qui n'a peur de rien.

Si il ne réinvente pas la roue, Plane Dead parvient à faire entrer une impressionante dose d'action-zombie dans à peine 90 minutes. Laissez tomber les reptiles de SLJ, rien ne vaut de bons freaks morts-vivants pour faire trembler une carlingue.