"Detachment" du génial mais trop rare Tony Kaye (à qui l'ont doit le cultissime « American History X », qui traitait déjà d'un sujet sociétal plus que brûlant) est, entre autre chose, une fresque social brillante dénonçant les absurdités du système scolaire américain, mais également une relecture assumé du célèbre "étranger" d'Albert Camus. Adam Brody campe un jeune enseignant remplaçant qui ne crois plus en lui même et tente d'échapper à sa propre humanité pour se protéger des tourments qui assaillent son âme, tentant tant bien que mal d'enseigner la littérature à des élèves tout autant désabusés que lui.
L'interprétation proposé par l'acteur virtuose du « pianiste » de Polanski est absolument excellente et on ressent parfaitement les émotions, ainsi que les enjeux que le réalisateur a voulut faire passer à travers ce film d'une profondeur rare. La mise en scène est excellente, de petits dessins ou « visions » poétique viennent entrecoupé l'action avec brio, en vérité, il est plus facile d'énumérer les qualités de ce film que d'en trouver les défauts...
Énumérer les thèmes abordé par cette oeuvre s'avère fastidieux tant ce petit bijou est riches en réflexions diverses et variées sur la société et les individus qui la compose, le film ne parle pas que d'enseignement, loin de là. Un seul mot cependant vient à l'esprit après visionnage: « brillant ». Courez le voir les yeux fermé, pour peu que cela soit possible sans aller droit dans le mur, à l'image du système qu'il dénonce.