Après un premier opus agréable à suivre, Detective Dee se voit offrir un prequel, toujours avec Tsui Hark derrière la caméra, où la dynastie Ming devra faire face à un complot totalement fou, où le mystère du dragon des mers entrera en jeu.
Si Tsui Hark n'a pas plus vraiment toute sa liberté, il continue à tourner à un rythme élevé, mettant en scène ce prequel avec efficacité et sachant proposer un spectacle agréable à suivre, misant avant tout sur le contexte du film ainsi que son savoir-faire implacable en terme d'action. Il continue ici ses expérimentations avec la 3D, offrant par la même occasion quelques idées visuelles audacieuses, à l'image de la séquence de la guêpe ou de ses jeux de lumières, ce qui n'est pas sans excès, mais il arrive à tirer par ailleurs le meilleur de sa générosité.
L'histoire est assez intéressante mais l'intérêt n'est pas vraiment là, il l'est dans les personnages puis les successions de scène où il ne se fixe guère de limite. Il se concentre ici sur un Detective Dee plus jeune, sachant rendre ce protagoniste attachant et mêlant habilement plusieurs genres, dont un aspect fantastique plutôt bien intégré et offrant quelques bonnes surprises. Il montre qu'il a toujours de beaux restes, notamment par le prisme de sa réalisation, qui sait être grandiose et virevoltante dans les moments adéquats.
Si les sensations ne sont pas vraiment au rendez vous, il parvient tout de même à parfois inclure un peu de légèreté dans cette passionnante aventure avec un côté historique plutôt intéressant et, le casting est toujours très bon, notamment Mark Chao remplaçant Andy Lau dans le rôle titre. Enfin le spectacle est au rendez-vous, avec une reconstitution agréable, tout comme la vision de cette époque, qu'il arrive à parfois rendre fascinante.
Tsui Hark propose avec La Légende du dragon des mers un spectacle efficace et agréable à suivre grâce à des personnages attachants et une enquête intéressante, et on pourra notamment apprécier le côté spectaculaire de l'oeuvre, ainsi que son passionnant contexte.
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