Wrong turn, voilà une série de films qui a connu sa petite heure de gloire avant de retomber dans l'oubli vite fait, non sans passer la case «suites très bas de gamme avec racolage à foison». Hasard ou pas, alors que je me demandais il y a deux semaines pourquoi, à cette époque ou les remake et reboot sont prisés, personne n'avait encore eu l’idée de s'emparer de sagas comme celle-ci justement. Peu de temps après c'est par le plus pur hasard que je tombais sur ce reboot.
Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que cet opus soit aussi bas de gamme, c'est plutôt une surprise de constater qu'un minimum de moyens ont été mis pour que le film soit visuellement satisfaisant. La mise en scène m'a bluffé plus d'une fois dans la manière de faire survenir le danger. La surprise va même au-delà puisque la saga s'est visiblement mise au goût du jour; on est en fait face à un film qui ne s’insère pas tellement dans la continuité Wrong Turn telle qu'on la connaissait jusqu'alors. L’époque est passée par là et on le sent; les personnages sont représentatifs de ce que l'on suppose être l'Amérique d'aujourd'hui à savoir des jeunes progressistes et des rednecks qui ne se comprennent pas. Grosso Modo, on a plus ou moins troqué les vieux clichés contre les cliches actuels.
En passant, le jeune qui dit à sa copine: «Tu sais pourquoi je bosse dans une ONG au lieu de travailler à Wall Street?» Ça m'a fait ma journée. Ça fait tellement jeun's cool comme phrase. Manquait plus que le mot startup et je m’explosais les zygomatiques.
On pourrait se dire que ça ne change qu'en surface et qu'au final on aura droit aux sempiternels jeunes dénudés (à un moment ou à un autre) qui se font trucider par des super mongoliens consanguins. Ben non.
Wrong Turn aura mué pour devenir plus qu'un bête film gore. Nous avons maintenant un parent (pauvre) de films tel que The Wicker Man, oui rien que ça. Évidemment, ça lorgne de ce coté mais en gardant pas mal de défauts propres à ce genre de films; il y a un cahier des charges et il sera respecté. Et puis la deuxième partie est moins forte: plus de scènes forcées comme celle du sauvetage et une conclusion un peu facile.
L'essentiel aura été ailleurs; tel un ex-bouffon qui veut gagner le respect de ses pairs, la saga Wrong Turn ne suscitera sans doute plus autant de mépris et/ou de gentilles moqueries qu'avant. Ou peut-être que si vu la moyenne assez basse du film sur SC, ha ha.