Dans sa Bulle
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Attention, cet avis contient ce genre de spoilers :
ah ouais, t'es préparateur de commandes et tu vis dans un 3 pièces de 50m² à Paris, certes gare du nord mais quand même ! Tu deviens opérateur en call-center à la Villette donc t'es à quoi, 20 minutes de ton travail. La vie est belle dis donc.
En 2011, Gustavo Taretto avec son film Mediarenas captait étonnamment la solitude des grandes villes, les petits ratages de la vie quotidienne qui font les grands doutes existentiels. 2 personnages vivent l'un à côté de l'autre sans se connaître. Ils sont fait l'un pour l'autre. Vont-ils se rencontrer ? Le film tapait juste. 8 ans plus tard, Klapisch part exactement du même postulat et passe complètement à côté du sujet.
Avant, le réal faisait des films générationnels pulsés à l'énergie de l'époque. Ici, les protagonistes sont potentiellement dépressifs. Question énergie, on repassera.
Le réal va-t-il alors creuser un peu cette fameuse "époque hyperconnectée où l’on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple" mentionnée dans le résumé du film? Non, à peine. Il est trop occupé à nous vanter les bienfaits de la psychanalyse pour petits blancs bien intégrés. Le drame des personnages est fondamentalement intime et personnel. Rien à voir avec une incertitude collective face à l'avenir, un narcissisme généralisé, une précarité contagieuse ou la déshumanisation des échanges virtuels sur les réseaux sociaux. Une belle façon pour le réal de se défausser avant de nous balancer une morale convenue : il faut être soi-même, tu as droit au bonheur, aime toi toi-même et autres invitations au développement personnel. Allez, avec un peu de chance, dans "deux moi 2", il nous dira comment faire, des fois qu'on se perde entre toutes ces injonctions contradictoires.
Créée
le 13 sept. 2019
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