Un monstre affublé d'une veste SS et qui ressemble à un rejeton illégitime de John Merrick et de Leatherface. Monstre dont les seuls dialogues se limitent en hurlements et borborygmes et qui réussi l'exploit de mourir deux fois (en agonies interminables) en moins d'une heure trente. Et qui, avant ça, tue des voyageurs au couteau. Morts, dont les cadavres, bien que giclant le sang, respirent encore... bien malgré eux !
Un cheval diabolique, dont se défend un aubergiste, armé d'un fusil à pompe dont les cartouches semblent ne jamais s'épuiser, mais qui le rate systématiquement... Et pour cause : la seule fois où on peut voir le canasson dans le même champ que le tireur ce dernier fait feu à l’exacte opposé du cheval du diable (après, on s'étonne qu'il y ait des accidents de chasse !).
Une momie et une reine égyptienne (nettement mieux conservée que son amour entourée de bandelettes)... Au beau milieu de la campagne normande ! Un navire, naufragé centenaire, surgissant de terre.
Un chat, vraisemblablement diabolique lui aussi, étant donné qu'il est noir et qui miaule sans même ouvrir la gueule. Greffier a qui le réalisateur a dû promettre des croquettes et qui semble les réclamer pendant toute la durée du film.
Une héroïne au charisme d'une huître et qui préfère hurler de terreur pendant 5 longues minutes, plutôt que de se dégager d'une prise à la cheville minable d'une vieille (la mère du monstre). Mais qui est capable de se réveiller dans un lit dans un plan, pour sortir d'une voiture dans la même scène ! Et qui, surtout, passe toute la durée du film à crapahuter dans la campagne normande en nuisette, bottes et ciré jaune.
Un budget hémoglobine dilapidé dans le premier quart d'heure, à tel point que le sang se trouve remplacé par du lait... Mais, enfin, tout le monde sait qu'une momie saigne du lait, voyons !
Des effets spéciaux époustouflants... tellement ils sont mauvais et peu crédibles !
Ah ! Et que penser dont la façon dont l'aubergiste se fait éventrer par la momie ? Il suffit à celle-ci d'appuyer, avec son pied, sur le ventre du malheureux pour que ressorte des tripes, sans peau ni sang, mais semblant arriver directement de chez le boucher. Allez savoir, c'était peut-être le mou pour récompenser le chat de sa prestation dans le film !
Prenez tous ses ingrédients, rajoutez-y une poignée d'acteurs au jeu plus qu'improbable et une pincée de monteur à la ramasse, mélangez le tout et vous obtenez un ahurissant "what the fuck filmique".
Et si au final vous y avez compris quelque chose, n'hésitez pas à m'expliquez dans les commentaires.
Donc oui, ce "Devil Story" mérite largement son 9 sur l'échelle du nanar.