Pas une idée de mise en scène pour un scénario peu adapté au cinéma, le tout emballé dans une mollesse glissant lentement vers la sieste d’un été provençal qui n’est pourtant pas encore arrivé. Nonobstant la remarquable performance des interprètes, tous parfaits, ce « Dialogue avec mon jardinier » produit un impact certain sur le poids de paupières qui ne demandent qu’à tomber. Cette version écolo-bucolique offre par ailleurs un discours qui semble issu des textes du PCF des années soixante, mais délavé et édulcoré, car débarrassé de la lutte des classes, débouchant ainsi sur un prêchi prêcha moralisateur, sortes de devises de comptoir, exprimées dans un jardin potager. En fait, à l’unisson du film : sans densité et d’un autre âge.