Un film bâti autour d’un personnage. Et quel personnage! Une femme à la fois irrésistible et insaisissable. Belle à s’effondre avec une énergie d’adolescente branchée sur le 220. Ajoutez à cela de l’intelligence, des talents de chanteuse qui s’accompagne à la guitare et une âme qu’on devine grande comme la mer. Tous les hommes qui la croisent tombent en pâmoison, le spectateur aussi. Mariée à l’âge de 14 ans à un veuf, père de quatre jeunes filles, Lula Mae fuit le giron familial pour s’installer à New York et devenir Holly Golightly. Une courtisane de luxe bien décidée à profiter de ses charmes pour dépocher les hommes fortunés peu importe leur allure. Sa quête de liberté et son sentiment de vengeance ne laisse aucune place à l’amour en son cœur. Jusqu’au jour où un écrivain s’installe dans un appartement voisin du sien. Pour se prémunir de toute tentation, elle lui accole le nom de son frère Fred enrôlé dans les forces armées. Cela n’empêche pas Paul Varjak de s’éprendre de ce bout de femme exceptionnelle pendant qu’elle tente de dénicher le sugar daddy qu’elle épousera pour mieux le$$iver. Il faudra que ses écarts de conduite se retournent contre elle et qu’on lui annonce la mort au combat de son frère chéri pour qu’elle ouvre ses bras à un homme qui l’aimera entièrement. Audrey Hepburn est toute aussi magnifique dans sa Holly qu’elle l’était dans sa Gabrielle van der Mal de None’s Story quelques années plus tôt. Deux personnages pourtant aux antipodes. Tout le reste du film est convenablement à sa remorque…