Devenu la risée de la presse à sa sortie, « Diana » n'est pourtant pas le navet décrit par beaucoup. Le biopic a beau être tout à la gloire de la Princesse de Galles, effacer presque tous ses défauts connus de tous (manipulatrice si nécessaire, sa relation ambiguë avec les médias évoquée de façon évasive...), il se regarde sans déplaisir, du moins un temps. Ba oui, je dois me transformer en midinette de temps à autre, mais j'avoue que voir la jeune femme aspirer à une vie simple loin du tumulte et de la passion populaire, j'ai trouvé ça joli. La vision romance à l'eau de rose est assumée, et dans ce registre comme techniquement, la réalisation d'Olivier Hirschbiegel est appliquée, faute d'avoir un regard personnel sur le sujet.
C'est parfois touchant, certaines anecdotes (si elles sont véridiques) s'avérant assez drôles, d'autant que j'ai beau ne pas être inconditionnel de Naomi Watts, il serait vraiment injuste de ne pas écrire qu'elle est ici très convaincante et même assez émouvante. Dommage que ce côté bluette idéalise nettement la réalité de la relation entre Diana et Hasnat, notamment dans le dernier tiers où sa liaison avec Dodi Al-Fayed ne serait en réalité presque qu'une stratégie pour provoquer une réaction chez son véritable amour, ce qui serait en réalité beaucoup plus compliqué que ça...
Bref, si je me suis laissé prendre par ce choix de raconter une partie bien précise de la vie de la Princesse, avec ce qu'il faut de reconstitutions très réussies (et forcément un peu superficielles) des différents galas et autres soirées V.I.P. (notamment dans la création des robes) et de scènes mettant en avant l'engagement (assurément sincère) de cette dernière pour de nombreuses causes humanitaires, cela reste un peu court pour faire de l'œuvre autre chose qu'un honnête téléfilm, trop idéalisé dans sa vision de l'icône et sa vie sentimentale pour réellement mériter le détour. Passable, sans être la catastrophe annoncée.