Le tout dernier volet de la série Die Hard - avant un éventuel sixième ? - se déroule en Russie, et plus particulièrement à Moscou. La ville est le cadre des exploits de John McClane et de son fils Jack. Ils forment tout deux un duo de mâles en manque d'action. Durant les premières secondes du film, on y découvre le père s'entraînant au tir, apprenant que son fils - au passé de délinquant juvénile - vient tout juste de se faire emprisonner en Russie. Ni une ni deux, Bruce Willis s'y rend en vue de le faire libérer, nous permettant de découvrir la Russie et les russes dans tout ce que la caricature et le racisme font de mieux dans le cinéma américain. Très vite, il apprend que son fils (interprété par Jay Courtney) est en fait un agent de la CIA ayant pour mission de faire libérer Yuri Komarov, un industriel pouvant menacer l'ascension d'un politicien russe, Viktor Chagarin. Ce dernier cherche à tout prix à obtenir les documents compromettants, quitte à faire exploser le tribunal de justice pour le kidnapper et le faire parler. Jack parvient à sortir l'industriel de ce mauvais pas, mais tombe nez à nez avec son père et les hommes du politicien. Une course poursuite explosive, haletante et déconcertante commence! Tout le monde n'est pas ce qu'il prétend être!
Le film est des plus déroutant. Il répond aux codes habituels des films d'action: testostérone, bastons, courses poursuites, explosions, meurtres, caricatures, clichés, racisme, américanisme exacerbé. Dans le même temps, il correspond à tout ce qu'il ne faut pas faire dans ce type de films. En effet, le producteur, le réalisateur et le scénariste pensent que ces "codes" du genre se suffisent à eux-mêmes, rendant par là toute volonté de construire une histoire totalement facultative. En effet, le film est creux, il ne raconte rien, il ne pose pas le décors, on en sait peu sur les personnages, sur leurs histoires. On est simplement submergés de cascades pendant près de deux heures. Ce film fait des personnages de simples instruments dans l'optique de détruire la moitié de Moscou. Tout est prétexte à la cascade, à l'explosion. C'est décevant, creux, vide. John McClane vitupère sans arrêt, s'exclamant de vive voix qu'il est en vacances: "I'm on fucking vacation!". Il aurait sans doute mieux fait d'y rester, cela nous aurait épargné ce truc qu'on appelle, injustement, cinéma.