1982: Après l'arrivée inopportune d'une colonie d'aliens mal-nourris à la ville de Johannesburg (Afrique du Sud), le gouvernement leur crée un camp de refuge, baptisé "District 9". Cette zone frôlant dangereusement la ligne entre "moyennement habitable" et "enfer véritable" est censée être un lieu ou humains et extraterrestres coexistent paisiblement.
Cependant, ce n'est nullement le cas. Le quartier devient, avec le temps, un bidonville crasseux où l'illégal fait la loi. Les gangs, le trafic d'armes, la prostitution: tout sans foi ni loi y trouve sa place.
Suite à de nombreuses plaintes de la part de la population environnante, on décide de déplacer ces créatures des kilomètres plus loin du centre-ville, dans un autre district conçu spécialement pour la détention des aliens.
Alors, on engage pour cette tâche risquée le géant fabricant d'armes MNU (Multi National United), chargé de faire signer un document d'expulsion à chaque individu. Le dirigeant de l'entreprise nomme Wikus van de Merwe pour mener l'intervention. Ce bureaucrate à la pensée sporadiquement chaotique donne son tout pour la mission, toutefois avec quelques pépins au long de son périple.
Ce film d'action science-fiction sorti en 2009 a été co-écrit et réalisé par Neill Blomkamp, un réalisateur et scénariste sud-afro-canadien. Il a été nommé pour de nombreux titres, notamment quatre oscars (meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur montage, meilleurs effets visuels). Les acteurs incarnant les personnages principaux sont: Sharlto Copley dans le rôle de l'employé Wikus van der Merwe, Jason Cope dans le rôle de l’attachant alien Christopher Johnson ainsi que d'autres personnages supplémentaires, et enfin David James dans le rôle du Colonel Koobus Venter, un mercenaire sadique et xénophobe. District 9 a été basé sur un court-métrage intitulé “Alive in Joburg”, et a aussi été inspiré par des événements historiques pendant l'époque de l'apartheid.
Pour commencer, le choix des mouvements de caméra pour certaines scènes pose légèrement problème; en effet, l'adrénaline que l'on aurait l'habitude d'accumuler lors des points culminants de l'action n'est pas présente. Ce petit inconvénient est certainement dû aux effets de “tremblement” procurés par les vacillements de la caméra.
D'autre part, le choix d'avoir comme protagoniste un gaillard qui se sous-estime et qui a des excès de rage lorsque les événements ne tournent pas en sa faveur… est réellement de mauvais goût. Par moments pourrait-on ressentir quoiqu'une toute infime quantité de pitié pour lui, mais son arrogance prend souvent le dessus: toute trace d'attachement envers ce personnage est alors inexistante.
Ensuite, le film a été banni au Nigéria dû à la représentation négative des Nigériens comme des criminels et des cannibales. Ce détail est vraiment contrariant, devrai-je dire. Comme par hasard, le personnage principal est sans question le “sauveur” blanc qui se sacrifie pour ses congénères, qui est victime des méfaits des scélérats sans morale, mais qui délivrera tout le monde grâce à ses pouvoirs évidents de protagoniste.
En conclusion, District 9 est absolument à regarder; surtout si vous êtes friands d'histoires d'aliens où l'on doit renverser un gouvernement implacable, remplies de quartiers ghettos, des scènes d'action, et un bon taux de camaraderie.