Si je devais faire de la psychologie de comptoir, j'oserais voir dans le destin de cette jeune fille en plein questionnement la métaphore futuro-fictive du passage de l'adolescence à l'âge adulte, voire une version léchée aux hormones des turpitudes de l'adolescence. La gamine doit choisir entre sa famille et ses aspirations, ses valeurs profondes et l'attirance d'un ailleurs plus "cool". Evidemment ce n'est pas le genre de philosophie qui me touche, ni les beaux minous de ces post-ados sans manches qui jouent les ténébreux secrets, ni la morale qui m'exhorte à rester moi-même, ni ces clichés qui ne font pas dans le renouvellement des genres. Moi non. Mais je peux comprendre que les adolescents soient bien plus interpellés par la thématique comme la manière dont elle est abordée (et ils ne s'en privent pas!).
Pourtant - et je suis le premier surpris - je ne me suis pas tellement ennuyé devant cet opus. Je ne me battrai pas pour voir la suite certes mais j'ai vu bouses plus niaises et plus stéréotypées, et pas seulement parce que le film n'a que la volonté de faire fantasmer le pré-pubère. Divergente assume son style et, dans le genre, il est donc plutôt réussi.