Le phénomène aux quatre millions de spectateurs ! Rien que ça ! Ce troisième opus de Divergente passe après un second totalement pitoyable avec une scène risible du sérum de vérité. Et le troisième commence....avec une scène de sérum (tremblez jeunes innocents !). Hé les gars sont sadiques dites-moi ! Histoire d'enfoncer le clou, comme toute franchise à la mode : on divise la fin en deux, histoire de faire un film lent, mou, sans idées et dénué de toutes notions de rythme.


Et pourtant, j'avais une petite affection (toute proportion gardée) pour le premier volet qui était rythmé, ponctué de quelques originalités bien senties et Woodley avait l'impression de croire à tout ça...Maintenant...on a plus l'impression que les acteurs sont gênés d'être dans le film. Rien qu'à voir l'affiche, on se dit que les mecs n'ont qu'une seule envie : que ça se termine au plus vite (Pas vrai Zoé ?)...


Qu'en est-il de ce troisième et avant-dernier volet ? C'est pas glorieux. Ça à le mérite de ne pas être pire que le volet précédent sans pour autant relever foncièrement le niveau. C'est tellement tirée dans la longueur que toute réflexion perd en intérêt. C'est un copier-coller de l'échec final qu'a été Hunger Games. Le business au profit d'un film. Y'a des réflexions pas si bêtes dans cette franchise : l'eugénisme, la promotion de la différence ou de l'indifférence, etc...Objectivement c'est pas idiot mais c'est tellement étiré et tellement long que toute réflexions n'a plus aucune saveur. Tout cet opus repose sur si peu qu'on se demande comment le film a pu durer deux heures. Et bien c'est simple : à coup d'hésitation, de "je tourne autour du pot", d'excuses, de romantisme et d'autres choses aussi plastiques que chiantes, le film "réussi" à tenir la distance.
C'est du gâchis parce que je pense que y'a beaucoup mieux à faire avec ces thèmes là. Puis Shailene Woodley n'est pas dénuée de talent mais dans Divergente c'est une catastrophe. Le personnage n'aidant pas, c'est certain mais...Four c'est pareil, Miles Teller à certainement le rôle "drôle" mais que son personnage est nul, inintéressant, bateau, prévisible et même ringard ! Zoe Kravitz disparait quasiment de la franchise et devient une vraie figurante. En même temps passer de Fury Road à Divergente, ça doit pas être aisé. Le personnage de David joué par Jeff Daniels est d'un ridicule aussi, c'est d'un formatage désolant (que dire de son explication de la situation, etc...)


Dommages parce que visuellement c'est pas dégueulasse. Quand la fine équipe traverse le mur, les décors sont vraiment beaux et esthétiquement y'a un vrai travail (plus que dans Hunger Games en tout cas) mais de ces qualités, le film n'en tire strictement rien. Du paysage un peu martien et post-apo, le film n'en tire qu'une scène d'action bien fadasse. Ça manque de talents et de risques. On n'est clairement jamais surpris par le déroulement du truc. Ils arrivent dans la nouvelle zone, on leur ment (...quelle surprise....), Four découvre des trucs pas cool-cool, de fils en aiguilles ça se dégoupillent assez logiquement...fin bref, du tout vu. C'est sur que c'est efficace dans un sens mais...Même si on a envie de se laisser prendre par l'histoire, il reste un goût amer à la fin.


Musicalement c'est pas mauvais. Visuellement presque réussi. Sur le fond y'a de la "presque qualité" mais derrière tout est manqué. L'écriture, les acteurs (et leurs personnages), le rythme, les twists, etc...La réalisation et la post-production sont faites à la va-vite (le nombre de faux-raccords affolants visibles dés le premier visionnage sont assez phénoménaux !). Même avec toute la volonté du monde, il est difficile de défendre Divergente tellement le petit potentiel qui compose cette franchise est broyé et formaté.


Rendez-vous pour le quatrième opus. Comme quoi je suis pas rancunier.


Le titre n'a strictement aucun rapport avec la critique ou le film mais objectivement on s'en fout. Un peu de Desproges, ça ne fait jamais de mal.

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le 15 mars 2016

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Halifax

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