Elle n'est pas le divine enfant

Voilà la Caméra d'Or de l'inéluctable décade cocaïnesque de la côte cannoise.

Vas-y la vie de ma mère c'est trop bien. Ma gueule, c'est une nana qui dénigre sa hiérarchie, vole dans les supermarchés. Mais comme elle vit dans une favela, on a trop envie de s'intéresser à elle, direct mon frère. On a trop hâte qu'elle kène le danseur. Le keum y se prend pour la roi de la danse, il veut participer à un spectacle de danse de ouf mais il ose pas dire qu'il aime danser. Sa race, trop le seum le mec!

Évidemment ça vole pas bien haut, entre le cliché des rebelles de banlieue (sur la vie de ma mère), les dialogues débiles et le très peu d'intérêt porté aux deux protagonistes. Elles se sont mises dans la mouise toute seule donc forcément : nous sommes pressées de voir ces deux Tony Montana se viander. Tout est très classique, tout a déjà été fait, mais toutes les scènes s'enchaînent entre gêne et consternation.

À coup sûr, Oulaya Amamra sera nommée au César du meilleur espoir féminin. Son rôle est irritent mais il lui permettra de perpétuer la tradition des rôles de banlieusardes émancipées de cette catégorie (entre deux actrices "filles de").

Au final, cette divinité n'est qu'une banale synthèse de 3 maximes de lieux communs :

• "Bien mal acquis ne profite jamais."


• "L'argent ne fait pas le bonheur."


• "Qui sème le vent récolte la tempête."