Alors oui j'ai mis 6, mais j'aurais pu mettre 4. Voilà pourquoi :

(ATTENTION AU SPOIL.)

Avec ce nouveau film, on commence à se dire : "Dis donc Quentin, tu commences pas à perdre en créativité là?".
Parce que côté mauvais points, on peut en trouver pas mal. Déjà, nous resservir Christopher Waltz. L'acteur était parfait en chasseur de juif : visage, taille, et bien sûr ses dialogues. Mais dans Django, on se demande : "WHY?". C'est comme si on avait transféré le personnage, devenu un gentil chasseur de prime. Ou comme si on regardait la vie d'un arrière grand père de la famille du chasseur de prime. Je dis : NON.
Ensuite, le film est LONG. Certes, pas plus long que Inglorious Basterds, mais à la différence de ce dernier il est complètement linéaire et ne mélange aucune intrigue, tout juste quelques flash-back mal exploités. En outre, aucun suspens ou revirement de situation ne vient perturber le spectacle, si bien qu'on se demande simplement : "à quand la fin ?"
L'histoire d'amour et la prétendue bonne foi du chasseur de prime ne sonnent pas juste, et le revirement de situation dans la maison est tout simplement inutile : au final ils dépensent les 12 000$ et obtiennent la fille, que DiCaprio soit fâché ou pas.
Autre mauvais point : plusieurs plan nous montrent manifestement une femme asiatique, en compagnie des hommes de main de DiCaprio. Elle meurt avec les autres sans qu'on comprenne, encore une fois POURQUOI IL NOUS LA MONTRE?

Je suis sûr que j'oublie encore quelques mauvais points, mais il est temps de passer aux aspects positifs.
Tarantino (que je salue) aime toujours reprendre ces bonnes vieilles série B pour nous les resservir à sa sauce, et cela reste drôle de constater ces petits effets de zoom (entre autre), notamment au début du film. La réalisation est bien maniée et on retrouve les éléments favoris du réalisateur : du sang partout, des dialogues savoureux, la musique, le thème de la vengeance, etc.
Le rôle de Samuel L. Jackson est tout bonnement splendide et on ne s'en lasse pas une seconde, c'est peut-être même lui qui sauve le film.
Enfin, l'humour décalé et satirique permet aussi de rester absorbé pour l'intrigue malgré l'ennui croissant.
Les clins d'oeil au film de western font également sourire.

J'aimerais ne pas avoir à comparer Inglorious Basterds à Django Enchained, mais cela reste inévitable. Le premier était parfaitement travaillé et calculé, quand le second mélange la perfection à cet incessante envie de faire de la série B dans une série A. Si cela marchait avec Kill Bill (et encore...), ici c'est raté.

Quentin, si tu nous entend : je tombe pas dans l'erreur comme Ridley ou Tim.
MarcAureleOtto
6
Écrit par

Créée

le 17 janv. 2013

Critique lue 440 fois

MarcAureleOtto

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