Joyeux comme de gays pinsons...
Le porno est une affaire qui roule dans la société actuelle, beaucoup de gens regardent ce genre. Certains même en font un film intimiste qu'on appelle vulgairement des sex-tapes. Encore d'autres créent une histoire autour de leur ébats ; on appelle ceci des "gonzos". Mais pour quelques étranges êtres, ceci ne peut pas se résumer à tout ça, la pornographie est bien plus, c'est même "une oeuvre d'art". Attal et Cluzet s'élèvent au rang "d'artistes de la baise" au détour d'une soirée bien arrosée. Ils auraient mieux fait de se taire...
Car pour l'un c'est un vrai challenge tandis que pour l'autre, c'est une épreuve pour son couple dont il aurait pu allègrement se passer.
Mais c'aurait été dommage car nous n'aurions pas pu en profiter.
Cluzet est utilisé à contre-emploi à dix mille lieues de son Pozzo di borgio et c'est tant mieux. Il dévoile un physique qu'on ne lui prêtait pas encore, à l'inverse de son charisme déjà si familier. Cluzet est le sosie de Chuck Norris, qui l'eut cru? Peu importe à qui il ressemble, il est toujours aussi bon dans les rôles qu'on lui propose.
Mais ce qui est marquant dans ce film, c'est la notion de profondeur de champ. il y a toujours un obstacle au pur voyeurisme, tout est visible et à la fois tout est suggéré. Laeticia Casta, dont je suis sous le charme, nous dévoile un fessier qui doit faire rager plus d'une femme. Mais jamais nous ne verrons une autre partie de son intimité même en penchant la tête ou en fixant l'endroit précis à s'en éclater la rétine.
Le spectateur s'adonne au voyeurisme, un voyeurisme qui chérit tant inconsciemment, mais un voyeurisme qui reste en vain dans ce film. En vain, en êtes-vous sûr?
"Do not disturb", le film qui "disturb" un peu quand même.