Dobermann
6.1
Dobermann

Film de Jan Kounen (1997)

Romain Duris aurait plutôt dû se torcher avec le scénario.

Désespérant. Désespérant de voir que des intentions louables sombrent à ce point dans une telle médiocrité. L'idée ? Un film d'action français subversif et plein de fureur, la classe tarantinienne en sus. Le résultat ? Les acteurs jouent (cabotinent) mal la plupart du temps, au point que l'on soit honteux pour certains. Le montage, épileptique, rend souvent peu lisibles les scènes d'action, voire procure une véritable nausée à coup de contre-plongées récurrentes sur les personnages, de gros plans, de lumières dégueulasses et d'autres mochetés cinématographiques qui veulent apparemment déstabiliser le spectateur. Dans le cas présent, je dirais que c'est réussi puisque je ne savais plus si je me trouvais devant un film ou une cuvette de WC faite de sons et d'images. Un trip qui n'a rien de plaisant ou d'artistique mais qui laisse un sale goût en bouche.

Malheureusement, le scénario n'est pas là pour relever le niveau puisqu'il est inexistant. Une bande de braqueurs fous se fait poursuivre par un flic hard-boiled ripou. Les deux camps finissent par s'affronter. C'est tout. Les personnages n'ont aucune histoire, aucune profondeur, aucune raison d'être si ce n'est d'être des clichés de la folie et de justifier ainsi des dialogues parfois drôles, mais qui tombent le plus souvent à plat à force d'être exagérés. A vouloir réaliser une oeuvre au rythme toujours forcené, on accouche parfois du niveau 0 du cinéma.
Amrit
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le 18 juin 2011

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Amrit

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