Imaginé par Max Landis et réalisé par Paul McGuigan, ce film était initialement destiné à être un hommage aux films matrices de Frankenstein. Cependant, on doit bien avouer qu'il y a plus d'erreurs que de bonnes idées
On mentirai en disant que le début de ce film est mal réalisé au niveau de l'image. Le décor du cirque, en effet, est coloré et sa luminosité non exagérée mettait dans l'ambiance des années 1860. De plus, les effets spéciaux y sont insérés de façon esthétique, de sorte à ce que le public ai bien l'impression d'y être grâce à la fumée et aux divers feux d'artifice. Le plan de la trapéziste en ralenti et en contre plongé est lui aussi agréable à l'œil.
Vis à vis du monstre, le réalisateur voulait un vrai monstre. C'est à dire une créature montée de toutes pièces et ne subissant aucune image de synthèse, surement pour faire un clin d'œil aux anciens monstres. Même si l'intention est honorable, le rendu est quand à lui assez décevant car le monstre n'est pas assez effrayant pour nous satisfaire de l'attente. Pour le professeur, le scénariste a voulu changer la donne. Au lieu de nous montrer une personne folle, on fait face à un personnage un tant soit peu touchant et une explication (quoi qu'un peu fade) du pourquoi de ses objectifs scientifiques et impies.
Par contre, la chose que je retiens le plus du film reste sa sonorité. Une musque composée par Craig Armstrong spécialement pour ce film, un jeu de son avec les canaux droits et gauches, tout cela reste ce qui plonge le plus dans l'ambiance dans le film, et tant mieux.
En effet, on ne peut contester que ce film empire au fur et à mesure. Le décor du cirque est sali par une présentation du personnage complètement différente qui casse l'ambiance engendrée tout le long. Le décor de la maison du docteur est trop bizarre pour que l'on apprécie réellement ce que le plan nous offre. La fin est carrément ridicule, avec des foudres et un bâtiment tellement tape à l'œil que ça en devient ridicule. Bref, l'image bonne au début finit par devenir exagérée à cause des effets spéciaux typiques des Bloc-Buster américain.
Ensuite, le scénario est du pur remis en sauce. Non pas l'histoire de Frankenstein, mais de tous les films de savant fou. Une personne a l'intention de faire un acte dangereux, un ami le prévient du danger, il n'écoute pas et regrette à la fin, et ça finit avec un "ça finit bien mais en fait non". Autre élément remis en sauce : l'éternel conflit entre la religion et la science, dont le croyant est au fur et à mesure représenté lui aussi comme un fou; un riche qui veut utiliser les travaux scientifique du personnage pour l'honneur de sa famille. En gros, ce film est construit avec les plus grands clichés de l'histoire du cinéma.
Vis à vis des personnages, Loreleil était censée innover cette histoire, mas elle ne sert au final qu'a mettre un peu de relation amoureuse plate et sans intérêt. Le personnage d'Igor joué par Radcliff est bien interprété, mais (c'est mon avis) cet acteur n'était vraiment pas le bon... Il n'est ici pas le personnage séduisant qu'il devrait être initialement, mal grès les processus de maquillage et de coiffeur perruquier. Mais ceci reste un avis personnel.
Un autre point dérangeant est le montage. Des cuts trop durs, des successions de plans trop différents pour que ce soit esthétique (par exemple (SPOIL) la scène de course après la créature pour après avoir un plan de suspens, avec pour le coup des erreurs de rythme). Cela gâche du coup tout effet de surprise.
En conclusion, un film qui ne remonte pas le niveau des Blockbuster américain, à cause de l'exagération des effets spéciaux et des personnages trop simplistes pour être appréciés. Mais j'écouterai toujours la BO avec grand plaisir.