Voici sûrement le film Marvel que j’attendais le plus. Avec un auteur (même trés inconstant) à la barre, un acteur charismatique en tête et un casting qui a de la gueule, ça annonçait du bon. Et c’est réussit !
Stephen Strange est un chirurgien de haute volée. Surement le meilleur au monde. Sûr de lui et arrogant, il ne voit pas venir cet accident qui va le rendre inapte à la chirurgie. En essayant de retrouver l’usage de ses mains, il va tomber sur des gens, sur des arts dont il ne soupçonnait même pas l’existence…
A la base, confier ce projet à un réalisateur dont les faits d’armes sont horrifiques (Sinister, L’exorcisme d’Emily Rose…) paraissait étrange. Mais si son CV, en terme de qualité, oscille entre le bon et le franchement moyen, Scott Derrickson n’a cessé d’interroger sa foi à travers ses films. Profondément croyant, il met en scéne cette histoire dans laquelle un homme trés cartésien se retrouve face à de la magie, face à l’obligation de croire en quelque chose d’autres, en des forces inimaginables. Un fil cohérent donc dans sa carriére et qu’il traite ici avec le plus grand soin.
Alors bien sût, il ne faudra pas non plus chercher de grands messages qui révolutionneront votre façon de voir la vie. Simplement, le film n’est pas ici l’oeuvre d’un yes-man quelconque. De toute façon, il n’aurait pas pu mettre en image les visions folles du comics. Ici, le film propose des passages, que d’aucuns ont déjà comparé à Inception, mais qui sont en fait bien plus poussés, profitant des différentes dimensions pour offrir des choses assez inédite par moment. Certes, il cite souvent des oeuvres majeures, mais il sait aussi proposer des images qui, d’emblée, impose Strange comme un, peut-être même LE, personnage le plus puissant de l’univers Marvel au jour d’aujourd’hui. En témoigne la premiére scéne post-générique.
L’humour est bien présent mais parfaitement intégré, et ne semble pas aussi forcé que dans un Ant-Man par exemple. De plus, le choix de Benedict Cumberbatch est parfait et on ne regrettera que le peu de place laissé à Scott Adkins, encore une fois cantonné à un sous-rôle ingrat. Et si tout n’est pas parfait, force est de reconnaître qu’on tient là un super divertissement qui fait plaisir à voir !