Ah ça ! On sent bien l’envie de notre petit frenchy de Kim Chapiron de faire de ce "Dog Pound" une sorte de référence underground « cité certified ». Je commence par une scène de cul « bad boy style », puis une scène avec des guns, enfin une joute d’insultes : l’intro plante le style. Mais bon – ouf ! – l’ami Chapiron range très vite les grosses stéréos et les bérets Lacoste pour se lancer dans un portrait qui vise à être le plus authentique possible de sa prison pour ados. Mais bon, autant le dire tout de suite, ceux qui ont vu la série "Oz" ou bien l’un des films qui sort chaque année sur le milieu carcéral ("Un prophète" en 2009, "Hunger" en 2008, etc...) difficile d’être surpris et de se faire happer soit par le choc, soit par l’émotion. Malgré tout, ce "Dog Pound" parvient à dégager progressivement une réelle humanité chez ses protagonistes – souvent aux forceps mais bon, l’intention est là – si bien que la montée en puissance finale du film saura procurer des frissons chez quelques-uns. Dommage d’ailleurs qu’il s’arrête en si bonne route. Ce "Dog Pound" nous laisse là, en plan, alors qu’on aurait bien aimé connaître la suite, sans forcément à avoir à se farcir les grands classiques du début... Pas révolutionnaire donc à mes yeux, mais je l’ai trouvé honnête et malgré tout plaisant. Deux qualités non négligeables il me semble ; et surtout une garantie pour un spectacle pas trop désagréable. A vous de voir...