Si la violence du film est clairement moins choc et insoutenable que ce qu'en ont dit certains critiques (surtout pour ceux qui comme moi ont vu Hunger, sorti l'an dernier, ou connaissent leur Oz sur le bout des doigts), elle réserve malgré tout quelques scènes qui font passer un frisson de malaise indéniable.
Pas très intéressant sur le plan de l'intrigue (en sortant de la salle, je me suis demandé ce que le film racontait vraiment, quelle motivation sous-tendait son récit, où Kim Chapiron avait voulu en venir) comme sur le plan de la réalisation (qui lorgne clairement du côté du film "� la Sundance"), Dog Pound vaut surtout pour l'interprétation du jeune Adam Butcher, très impressionnant en cocotte-minute humaine toujours sur le point d'exploser, et pour quelques parenthèses qui accordent un peu d'originalité à ce film carcéral assez superficiel, comme la séquence très drôle de masturbation collective dans le dortoir.